Le Prix GAIA , pour Georges Laurent (en souvenir)

Belgique :Le Prix GAIA (souvenir)







"Le petit veau en bronze Gaia", d'une valeur de 100.000 francs "2.500 Eurs", signé par l'artiste Achilles Cools récompense 20 années d'engagement infatigable, obstiné et efficace en faveur des animaux sans défense

le 4 octobre 1998 Communiqué de Presse :copyright: GAIA

Le Groupe d'Action dans l'Intérêt des Animaux GAIA remettra le 4 octobre 1998 à 16 h et pour la première fois le "Prix des Droits des Animaux" à l'occasion de la Journée mondiale des Animaux, pendant la journée de rencontre de ses membres au Centre Culturel de Dilbeek. Le prix est décerné à quelqu'un qui s'est particulièrement engagé dans la dénonciation des mauvais traitements organisés infligés aux animaux et a ainsi marqué de son empreinte la lutte en faveur des droits des animaux.

La dénomination complète de ce prix est "Prix Jean Taymans pour Mérites Exceptionnelles dans la Lutte pour les Droits des Animaux". Le prix porte le nom de l'actif défenseur des droits des animaux , Jean Taymans, décédé en 1992. Jean Taymans, infatigable dans la dénonciation du scandale du marché aux chiens et aux chats de Mol, fut à l'origine de la création de GAIA. Il s'agit d'une statuette en bronze spécialement créée pour l'occa-sion par le sculpteur Achilles Cools, vice-président de GAIA. "Le petit veau en bronze GAIA" a été attribué à Georges Laurent (54 ans) de Waremme (Hesbaye) pour couronner l'admirable engagement avec lequel celui-ci se bat efficacement depuis près de 20 ans contre les combats de coqs clandestins et s'oppose aux souffrances infligées aux animaux au nom d'un certain folklore.

L'oeuvre originale a une valeur de 100.000 francs "2.500 Eurs". Elle représente la tête d'un petit veau et un visage humain qui se fondent l'un dans l'autre; le veau est le symbole de la vulnérabilité de l'animal; le visage humain qui s'y fond est le reflet de l'empathie dont font preuve ces hommes et femmes qui mènent sans cesse le combat en faveur des droits des animaux. "Le petit veau en bronze GAIA" est attribué à un ou une activiste qui, dans son combat en tant homme ou femme de terrain a fait preuve de qualités hautement appréciées par GAIA.

Georges Laurent a mérité le "Prix GAIA pour les Droits des Animaux" par la fermeté indéfectible avec laquelle il s'est battu pendant 25 années déjà dans sa région. Malgré la forte opposition,pour faire respecter la loi en matière des combats de coqs interdits depuis 1929, Georges Laurent a fait preuve de son efficacité. Grâce à lui, les autorités ont enfin commencé à prendre au sérieux les dispositions légales.

C'est sous son impulsion que la gendarmerie a voulu enfin intervenir pour mettre fin aux combats de coqs que Georges avait découverts. Grâce à la persévérance de Georges Laurent, qui à plusieurs reprises a cloué au pilori le laxisme du Ministre de la Justice, à l'époque Melchior Wathelet, des organisateurs de combats de coqs se sont enfin retrouvés devant le tribunal.

Sous son impulsion le parlement a voté en 1993 un projet de loi par laquelle l'assistance à un combat de coqs comme spectateur devenait punissable. Ainsi les autorités ne pouvaient plus faire valoir la prétendue distinction à faire entre les participants et les spectateurs pour ne pas devoir poursuivre. A de nombreuses reprises, Georges a été la victime de représailles, mais cela ne l'a pas arrêté.

Depuis quelques années, Georges Laurent s'est attaqué à une autre forme de mauvais traitement organisé des animaux: les animaux exploités pour le divertissement populaire. Il a réussi à faire interdire dans plus de 50 communes de Wallonie des pratiques folkloriques maltraitant des animaux.

Son plus récent succès date de cette année: la suppression des "courses de grenouilles" à Schönberg, dans sons genre les toutes dernières "course de grenouilles" du pays. Il s'agissait d'un soidisant spectacle traditionnel pendant lequel il n'était pas rare que des grenouilles vivantes soient piétinées. Dans ce combat, Georges a réussi à persuader les organisateurs d'arrêter définitivement cette forme d'abus.

La tenacité de Georges Laurent n'est pas inconnue à différents parquets du pays. Il inonde de plaintes et de lettres de protestation les parquets qui refusent d'agir contre des infractions flagrantes à la loi relative au bien-être des animaux, jusqu'à ce qu'ils se décident enfin de bouger.

Avec l'attribution du "Prix Jean Taymans pour Mérites Exceptionnelles dans la Lutte pour les Droits des Animaux", GAIA veut couronner l'engagement et la persévérence d'activistes exceptionnel(le)s qui sont un exemple pour les générations d'aujourd'hui et à venir d'activistes en faveur des droits des animaux.

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