Bonjour à tous!
Malgrè les accords de Shengen, il reste fort heureusement des normes concernant les produits à passer à la frontière.
Un simple achat pour avoir un soupçon de "couleur locale" dans son salon peut devenir ainsi un crime contre la nature. Crime qui sera puni par la loi des Hommes!
Chaque année, des objets pourtant clichés par excellence de la profanation de la nature, sont acheminés dans les valises de touristes peut-être ignorants du préjudice qu'ils commettent envers la planéte en devenant tributaires de ce commerce.
Parmi ces cadeaux empoisonnés, citons:
-Le "rainstick". Ce "bâton de pluie" produit un son rappelant celui des gouttes tombant sur le sol, il est d'ailleurs censé les attirer par magie. Ils sont très répandus en Amérique du Sud ( Bolivie, Chili et Pérou ). Malgrè leur côté amusant, ils trahissent une réalité plus noire: ils sont réalisés à partir d'une espèce menacée de cactus. C'est un tronc de cactus dont les épines ont été insérées à l'intérieur ainsi que des graines, le tout séché. Leur exportation est limitée à trois exemplaires par personne, à moins d'une autorisation type permis d'importation.
-Les orchidées. Les plantes vendues en Amérique du Sud ne proviennent pas de cultures extensives mais de la forêt où elles sont censées être protégées.
-Les coraux. Des milliers d'espèces marines ont besoin d'un récif coralien pour survivre. En encourageant son commerce, on détruit l'habitat de ces organismes. Notons qu'il faut des années pour qu'un récif coralien se régénére. Le corail le plus menacé est vendus en Australie, Mer Rouge et Océan Indien. Il est consommé sous forme de bijoux, décorations, gadgets...Pour l'acheter, un permis d'importation est indispensable.
-L'ivoire. Même si l'interdiction de son commerce est une icône de la lutte pour les droits des animaux, l'ivoire est toujours vendu en Afrique ou Asie par des vendeurs peu scrupuleux sous forme de bijoux, gadgets, statuettes,... Si on vous prétend qu'il ne provient pas d'un élèphant, afin de vous inciter à l'acheter sans remords, méfiez-vous car il provient certainement d'un hippopotame ou d'un morse ou d'un rhinocéros!
-Les peaux de félins. Les fourrures, dents et griffes des tigres, jaguars et léopards sont un must du commerce asiatique, surtout dans la réalisation de vêtements.
-Les peaux de reptiles. Sacs à main, chaussures, bottes, ceintures, portemonnaies , portefeuilles...peuvent être réalisés en peaux de varan, serpent ou crocodile Il faut un permis CITES pour pouvoir les acheter.
Ces animaux sont parfois même vendus empaillés ou vivants ou leur chair est mise en conserve!Les dents et les griffes sont montées en bijoux.
- Les bijoux, lunettes et peignes ou pinces à cheveux sont souvent réalisés en écaille de tortue. Ces articles sont interdits à l'importation. En Asie du Sud est, les marchands ambulants des plages vendent même des tortues empaillées.
-Médicaments traditionnels chinois. Outre d'être dangereux pour la santé
( ex pillules minceur à base d'oeufs de ténia ), ils sont réalisés avec des substances provenant d'espèces menacées comme le léopard, le tigre et le rhinocéros.
-Coquillages. Le bénitier ou le strompe géant sont soit vendus tels quels, soit en bijoux, cendriers, composition de coquillages ( formant une lampe par exemple ). Le bénitier peut être importé au moyen d'autorisation spéciale et le strompe à condition de trois exemplaires par personne.
-Caviar. C'est le produit de luxe par excellence. Pourtant, l'esturgeon dont il provient est menacé par le braconnage. La quantité pouvant être importée est limitée à 125 gr par personne, pour sa consommation propre et la boîte doit porter le label CITES. Le caviar répondant à ces normes se vend juste en magasin.
-Châles en laine d'antilope tibétaine. Le "shatoosh" est une laine fort répandue en Inde. Il faut trois antilopes pour réaliser un seul châle!
L'antilope tibétaine est une espèce menacée dont la laine est interdite à l'importation dans toute l'Union Européenne.
Notons que la vente de souvenirs est souvent un moyen de subsistance non négligeable pour les populations locales. Il faut donc opérer une sélection draconienne de leurs produits de vente en n'achetant pas les objets issus de traffics d'animaux. Peut-être faudrait-il aussi sensibiliser ces petits commerçants pour couper le mal à la racine? Ou faudrait-il encore restreindre la consommation de ces produits à zéro.
Adresses utiles:
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-www.eu-wildlifetrade.org. Les 800 espèces animales et végétales interdites à la vente y sont répertoriées, ainsi que les 25000 nécessitant un permis d'importation.
-Le serive CITES. Il fut éléboré lorsque l'on s'aperçut dans les années 1970 que le nombre de rhinocéros noirs d'Afrique avait chuté de 95 pourcents. Le CITES ou "Convention sur le Commerce International des Espèces Menacées " est un accord entre 172 pays pour réglementer le commerce des animaux et végétaux à protéger.
Tel: +3225247401
Email: cites@health.fgov.be
www.cites.org
-TRAFFIC. Programme conjoint du WWF et de l'UICN ( Union mondiale pour la nature ) surveillant le commerce des animaux et plantes sauvages.
TRAFFIC Europe
Tel:+3223438258
Email:contact@traffic-europe.com
www.traffic.org