Combats de chiens au tribunal (01/02/2007)
Il se vantait que son chien était invaincu depuis deux ans. Hier, il a été condamné à 12 mois de prison ferme
BRUXELLES Hier, la justice bruxelloise a condamné Ngoy, un jeune homme de 26 ans, à une peine de 12 mois de prison ferme.
Il était accusé d'avoir organisé des combats de chiens à l'arrière de la station de métro Simonis, à Bruxelles. Les rendez-vous étaient fixés tard le soir, voire la nuit. On ignore réellement le nombre de chiens victimes de ces combats horribles.
Selon des témoins qui ont pris des photos en guise de preuves, cela faisait environ deux ans que Ngoy organisait des combats. Et il se vantait que son chien, un pit-bull (american staffordshire), restait invaincu depuis deux ans de combats.
Selon ces mêmes témoins, Ngoy organisait des paris (il était donc poursuivi dans le cadre de l'infraction des jeux de hasard) : 500 euros par mise de départ. Le propriétaire du chien gagnant remportait les mises. Ensuite, les 500 euros ont rapidement cédé leur place à plusieurs milliers d'euros par combat. Rien que cela.
Mais ce n'est pas tout. Un soir, Ngoy a eu la riche idée d'emmener la chienne de sa compagne pour un combat improvisé. À son retour, la jeune femme a retrouvé sa chienne avec une oreille en moins...
Suite à ce drame, le couple a battu de l'aile. Ngoy a alors menacé de mort sa compagne.
Face aux enquêteurs, la jeune femme a expliqué qu'il lui promettait de la tuer. Un jour, dans l'appartement, Ngoy a tiré tous les rideaux. Sa compagne lui a demandé les raisons de sa démarche. "C'est parce que je compte te tuer et je n'ai pas envie qu'il y ait des témoins" , a argumenté le prévenu. Guère rassurant.
Et ce n'est pas tout. La jeune femme a aussi expliqué que son copain avait brandi un couteau de cuisine et l'avait fait glisser contre sa joue.
Hier, la cour d'appel de Bruxelles a condamné Ngoy à une peine de 12 mois de prison ferme. Il a été reconnu coupable de l'infraction sur les jeux de hasard - en lien avec les paris sur les combats de chiens - et de menaces de mort à l'encontre de sa compagne.
Philippe Boudart
© La Dernière Heure 2007