Ours : l’indemnisation au 'bénéfice du doute' montre ses limites
"En montagne, les dérochements sont des accidents qui concernent aussi bien les hommes que les animaux domestiques ou sauvages. Ainsi, la chute mortelle que viennent de faire 94 brebis dans le massif de l’Orlu, en Ariège, n’est pas une chose exceptionnelle, tout comme celle d’une des ourses réintroduites l’année dernière dans les Pyrénées. Toutefois, dans un climat tendu, ce type d’accident est souvent prétexte à une réaction 'épidermique' de la part des victimes indirectes (dans le cas présent les éleveurs, l’année passée les protecteurs des ours).
Aujourd’hui, les opposants ont immédiatement mis le dérochement sur le compte de l’ours, tandis que les médias locaux relayaient leurs propos. Or, l’expertise réalisée sur place par les techniciens est formelle, aucun élément relevé sur le terrain ne permet de mettre l’ours en cause : absence de trace de prédation sur les brebis et pas d’indice de présence de plantigrade sur l’estive. Ce dérochement des brebis peut donc très bien être le fait d’un orage, d’un chien, d’un sanglier ou même d’un avion qui aurait effrayé les animaux.
De toutes les causes possibles d’un dérochement, seuls les dégâts d’ours sont indemnisés, parfois même au bénéfice du doute. Or cette souplesse du système d’indemnisation des dégâts d’ours, initialement mise en place pour faciliter l’acceptation du plantigrade auprès des éleveurs et éviter de les léser dans les cas où il est impossible de conclure avec certitude à l’absence du prédateur, se montre de plus en plus discutable. En effet, en incitant les éleveurs à incriminer l’ours et à faire pression sur l’administration pour obtenir le remboursement d’un accident qui ne lui incombe pas, le système d’indemnisation se retourne contre l’ours, en tendant à le rendre responsable de tous les incidents qui adviennent au troupeau. Citons sur ce point une manifestation d’éleveurs, l’an dernier devant la Préfecture de Foix, pour se faire payer des veaux dont une expertise vétérinaire a révélé qu’ils étaient morts de maladie…
En procédant ainsi, pour l’association ADET - Pays de l’ours, '…les éleveurs font d’une pierre deux coups : ils sont indemnisés et ils chargent injustement l’ours de tous les maux de l’élevage pyrénéen.' Pour cette raison, alors que l’association a œuvré précédemment pour l’instauration de cette indemnisation au bénéfice du doute, aujourd’hui elle dénonce 'les manipulations malhonnêtes de certains éleveurs, provoquant une dérive du système d’indemnisation et des effets pervers se retournant contre la protection de l’espèce.'"
source : http://www.echo-nature.com/inf/actu.cgi?id=2727
A LA FIN DU MOIS, LE MINISTRE DE L'ECOLOGIE RECOIT LES ELEVEURS...
ANTICIPONS LE PIRE ALORS...
Un seul mot d'ordre: BOYCOTT
Des produits d'élevage pyrénéens.(Ovins, bovins, lait, fromage, miel)
Il faut que ce mot d'ordre se répande comme une trainée de poudre, sur tous les forums et tous les sites internets européens.