(France)Huit mois avec sursis pour abattage clandestin !

Huit mois avec sursis pour abattage clandestin !



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Sains-Morainvilliers . C'est un curieux dossier que le tribunal correctionnel de Beauvais a examiné, hier, en fin d'après-midi. Celui de Christian Platel, un éleveur de 60 ans, accusé d'avoir orchestré l'abattage clandestin de plusieurs centaines de moutons entre octobre 2005 et octobre 2006, notamment à la veille des fêtes de l'Aïd. Alerté par une lettre anonyme dénonçant les pratiques de Christian Platel, le groupement d'intervention régional (GIR) organise une surveillance du hangar de l'éleveur, situé à Sains-Morainvilliers. Le 4 octobre 2006, à l'aube, les gendarmes remarquent ainsi l'arrivée de plusieurs véhicules conduits, pour la plupart, par des individus d'origine maghrébine. Le 21 octobre, un autre dispositif est mis en place. Cette fois, deux équipes des douanes et la direction départementale du service vétérinaire (DDSV) appuient les militaires du GIR. En fin de journée, un véhicule provenant du hangar est finalement intercepté.
Il transporte deux carcasses de moutons ne portant aucune estampille vétérinaire. Le hangar est perquisitionné. A l'intérieur, le spectacle est édifiant. Des cadavres d'animaux, des peaux et des viscères jonchent le sol. « Tout reposait sur de la paille souillée de sang et fientes d'oiseaux, raconte un membre de la direction départementale du service vétérinaire. Les conditions d'hygiène étaient déplorables. » « Moi je ne touchais pas aux bêtes, se défend le prévenu. Les clients choisissaient les moutons et les tuaient eux-mêmes. » Au total, courant 2005, Christian Platel a ainsi vendu plus de 800 ovins pour un bénéfice de 79 000 € . « La moelle épinière n'était même pas enlevée », relève la présidente du tribunal. Une aberration en pleine période d'ESB et de fièvre aphteuse. Il a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 1 000 € d'amende.
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Document LEPARI0020071025e3ap0002d


"Plus l'homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent" Louise Michel