200 poussins à la poubelle

200 poussins à la poubelle



Foin de sensiblerie, mais une question de respect : liquide-t-on comme ça des animaux vivants ?

UCCLE En tout cas, Nathalie, David et leur fille Amélie, âgée de 12 ans, ont clairement la leur. Et c'est non ! Même des poussins d'un jour ont le droit à un minimum de considération et c'est un scandale qui choque de les abandonner vivants comme on jette des poubelles aux ordures. Même si ces petits animaux sont attendrissants, c'est moins une question de sensiblerie que de respect de la vie. Comment qualifier une société où des gens qui ne savent que faire d'animaux dont ils n'ont plus l'utilité, les jettent vivants entassés par dizaines dans des cartons hermétiquement fermés, sans autre forme de procès ? Au parquet de Bruxelles, l'opinion est partagée par la 1re substitute, Sylvie Verstraete, qui a ouvert un dossier pour cruauté animale. Pour autant, l'espoir d'identifier le propriétaire est quasi nul. Car celui-ci qui savait très bien ce qu'il faisait, a pris soin de ne laisser aucun indice exploitable.

Dimanche passé, ce couple d'Ucclois se promène drève du Caporal, à l'orée de la forêt de Soignes. "Nous n'étions ni les seuls ni les premiers. C'était la fin de l'après-midi. Bien d'autres sont passés à l'endroit sans s'arrêter." Des piaillements provenaient des trois cartons. Les promeneurs les ont déballés. Quel ne fut pas l'étonnement de trouver 200 poussins de un ou deux jours, avec déjà plusieurs cadavres.

À ce stade, l'enquête subodore qu'il s'agit de poussins qui devaient être vendus sur un marché (comme ceux de la gare du Midi ou des abattoirs d'Anderlecht), que le marchand n'a pas réussi à les écouler et qu'il a tout simplement décidé, parce que c'est moins fastidieux et que cela coûte moins cher que de les nourrir, de les jeter comme ça en forêt de Soignes, exactement comme l'on jette à la poubelle une marchandise dont on n'a plus l'usage.

C'est contre cette logique que s'inscrivent Amélie et ses parents. Le couple a confié les poussins à un vétérinaire de l'avenue Brugmann. Les oisillons ont été réchauffés.

Au final, 30 ont quand même péri. Il en reste 170 qui sont confiés au centre de revalidation de la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux, rue de Veeweyde, à Anderlecht. Les 170 poussins rescapés n'attendent qu'à être adoptés. Coqs ou poules ? Pour la plupart, le sexe reste à déterminer, mais le lecteur intéressé peut s'adresser à Dominique (au 0496/26.13.77).

Gilbert Dupont

Les 170 rescapés ont été confiés à la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux. Ils avaient tout bonnement été abandonnés à une mort cruelle dans des caisses en lisière de la forêt de Soignes. (DEMOULIN)

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Georges Vool a écrit:

200 poussins à la poubelle



Foin de sensiblerie, mais une question de respect : liquide-t-on comme ça des animaux vivants ?

UCCLE En tout cas, Nathalie, David et leur fille Amélie, âgée de 12 ans, ont clairement la leur. Et c'est non ! Même des poussins d'un jour ont le droit à un minimum de considération et c'est un scandale qui choque de les abandonner vivants comme on jette des poubelles aux ordures. Même si ces petits animaux sont attendrissants, c'est moins une question de sensiblerie que de respect de la vie. Comment qualifier une société où des gens qui ne savent que faire d'animaux dont ils n'ont plus l'utilité, les jettent vivants entassés par dizaines dans des cartons hermétiquement fermés, sans autre forme de procès ? Au parquet de Bruxelles, l'opinion est partagée par la 1re substitute, Sylvie Verstraete, qui a ouvert un dossier pour cruauté animale. Pour autant, l'espoir d'identifier le propriétaire est quasi nul. Car celui-ci qui savait très bien ce qu'il faisait, a pris soin de ne laisser aucun indice exploitable.

Dimanche passé, ce couple d'Ucclois se promène drève du Caporal, à l'orée de la forêt de Soignes. "Nous n'étions ni les seuls ni les premiers. C'était la fin de l'après-midi. Bien d'autres sont passés à l'endroit sans s'arrêter." Des piaillements provenaient des trois cartons. Les promeneurs les ont déballés. Quel ne fut pas l'étonnement de trouver 200 poussins de un ou deux jours, avec déjà plusieurs cadavres.

À ce stade, l'enquête subodore qu'il s'agit de poussins qui devaient être vendus sur un marché (comme ceux de la gare du Midi ou des abattoirs d'Anderlecht), que le marchand n'a pas réussi à les écouler et qu'il a tout simplement décidé, parce que c'est moins fastidieux et que cela coûte moins cher que de les nourrir, de les jeter comme ça en forêt de Soignes, exactement comme l'on jette à la poubelle une marchandise dont on n'a plus l'usage.

C'est contre cette logique que s'inscrivent Amélie et ses parents. Le couple a confié les poussins à un vétérinaire de l'avenue Brugmann. Les oisillons ont été réchauffés.

Au final, 30 ont quand même péri. Il en reste 170 qui sont confiés au centre de revalidation de la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux, rue de Veeweyde, à Anderlecht. Les 170 poussins rescapés n'attendent qu'à être adoptés. Coqs ou poules ? Pour la plupart, le sexe reste à déterminer, mais le lecteur intéressé peut s'adresser à Dominique (au 0496/26.13.77).

Gilbert Dupont

Les 170 rescapés ont été confiés à la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux. Ils avaient tout bonnement été abandonnés à une mort cruelle dans des caisses en lisière de la forêt de Soignes. (DEMOULIN)

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infos‏

Envoyé : mercredi 28 novembre 2007 18:53:33

OISEAUX Les 170 poussins de la forêt de Soignes sont tous casés (La Dernière Heuredu 28/11/2007)Vous avez été nombreux à vous manifester auprès de la Ligue royale belgepour la protection des oiseaux: les 170 poussins trouvés dans des caisses ily a 15 jours en forêt de Soignes ont tous trouvé preneurs! En principe, cespoussins de poules pondeuses devaient prendre la direction d'Addis-Abeba, enÉthiopie, mais ils se trouvaient, à Brucargo, dans des palettes en surnombrequi n'avaient pu être embarquées dans les soutes d'un Boeing 747. Du coup,des centaines furent abandonnés en divers endroits de la Région bruxelloise.Hier, nous relayions l'appel de la LRBPO qui n'espérait pas autant deréactions. Ceux qui recueilleront des poussins ont dû s'engager à cequ'aucun ne finisse à la casserole, bien sûr.Gil.