Les baleiniers nippons feraient mieux de rester chez eux (PM néo-zélandaise)
Les baleiniers japonais en route pour l'Océan austral pour y tuer un millier de baleines feraient mieux de rester chez eux, a averti lundi le Premier ministre néo-zélandais, Helen Clark.
"Nous n'apprécions pas du tout que cette flotte de baleiniers vienne par ici", a-t-elle déclaré à la télévision.
La flotte japonaise a appareillé dimanche en direction de l'Océan austral avec l'objectif de tuer quelque 1.000 baleines, au cours d'une campagne prévue pour durer 5 mois.
Mme Clark a expliqué qu'il était très difficile pour la Nouvelle-Zélande de pouvoir intervenir dans la région isolée du nord de l'Antarctique, si l'un des bateaux japonais rencontrait des ennuis.
L'an dernier, un incendie à bord du navire amiral de la flotte japonaise, le Nisshin Maru, a fait un mort et des heurts ont opposé militants écologistes et pêcheurs japonais.
"Ce serait tout simplement mieux si les Japonais restaient chez eux et ne venaient pas ici sous prétexte de prises scientifiques alors qu'ils vont tuer un millier de baleines", a protesté Helen Clark.
Le Premier ministre australien John Howard a également condamné l'expédition japonaise mais a rejeté, à quelques jours des élections législatives, une proposition de l'opposition travailliste qui souhaitait envoyer des navires militaires sur zone.
"Je désapprouve totalement ce que font les Japonais dans la pêche à la baleine", a déclaré M. Howard.
Le ministre australien des Affaires étrangères Alexander Downer a rappelé que l'Australie était "opposée à toute forme de chasse à la baleine" et a appelé le Japon à "reconsidérer sa position sur cette pratique inhumaine, à laquelle la majorité des nations sont opposées".
Afin de contourner le moratoire international sur la chasse aux baleines de 1986, le Japon affirme que ses pêches ont des objectifs scientifiques.
La Nouvelle-Zélande, mais également l'Australie, figurent parmi les pays fer de lance de la lutte contre la chasse aux baleines.
Le programme japonais soulève particulièrement la controverse cette année car il prévoit de chasser 50 baleines à bosse, une espèce menacée selon les experts.
La prise de 50 rorquals communs, le plus grand animal du monde après la baleine bleue, est également envisagée.
Les organisations écologistes, Greenpeace, et Sea Shepherd (Le berger des mers), réputée pour ses actions coups de poing, ont promis de perturber la campagne des six baleiniers nippons.