Qui s'assemble se resseble....

Vous l'avez sans doute déjà remarqué : les gens choisissent des animaux, chiens, chats ou autres, qui leur ressemblent.

La ressemblance de tempérament s'explique facilement, puisque notre caractère détermine nos choix et nos préférences, mais la ressemblance physique? Pourtant...

La première raison de cet état de chose est très intimement reliée à la nature humaine. Tous les goûts sont dans la nature et comme nos goûts en matière esthétique s'applique tout autant à notre propre apparence qu'à celle de l'animal que l'on choisit, il est plus que possible qu'une similitude relie l'allure de l'humain et celle de l'animal qu'il choisit.

Tout ça pour dire que l'animal que nous choisissons nous ressemble d'autant plus physiquement que son caractère s'apparente au nôtre. Ainsi, une théorie bien humaine prétend que notre conformité physique détermine notre tempérament, et vice versa. Si tel est le cas, cela supposerait que les Bergers allemands sont mieux apparentés aux gens de forte constitution, tandis que les Setters irlandais conviennent mieux aux tempéraments nerveux, hyperactifs. Tiens, tiens! N'est-ce pas souvent le cas?

Cette théorie ouvre grande la porte des présomptions. Ainsi, il est parfaitement ridicule de prétendre qu'une petite personne ne pourra pas s'accommoder d'un grand et gros chien. Tout comme il est absurde de dire qu'un Terrier du Yorkshire ne pourrait pas faire le bonheur d'un grand sportif. Bien sûr, les contraires s'attirent, mais une certaine connivence doit exister entre chien et maître pour que la cohabitation soit harmonieuse. Ainsi, celui ou celle qui ne peut pas supporter un chien malpropre, devrait opter pour une bête qu'il ou elle peut baigner facilement (bref, pas un Saint-Bernard!). De même, l'individu au tempérament lascif et sensuel appréciera un animal qui se laisse facilement abordé, un chat par exemple.

Voilà pourquoi l'animal préféré de l'un peut être insupportable pour l'autre. La longévité de la relation humain-canin (ou félin) dépend largement de la connivence et de la ressemblance. On pardonne plus facilement — à l'animal comme au confrère humain — le défaut qu'on partage avec lui qu'une tare qui nous est inconnue et, par conséquent, insupportable...

Dis-moi qui tu aimes, et je te dirai qui tu es...
La ressemblance entre l'animal et le maître, si elle apparaît d'abord physique, est beaucoup plus profonde. Elle résulte tout autant des habitudes de vie que de la nature ou de la complicité qui guident le choix. Ainsi, les vétérinaires remarquent que l'animal obèse est souvent accompagné d'un maître qui l'est tout autant, la surenchère alimentaire étant la règle pour tous les membres de la famille, canin comme humain. Il en est de même de la toilette des uns et des autres, de l'affabilité (le maître très sociable aura du mal à supporter un animal qui ne supporte pas les étrangers), voir même de la tolérance au froid (remarquez les manteaux que portent les propriétaires de chiens « habillés » pour l'hiver!)... Car nous imposons et inculquons souvent à nos animaux nos propres faiblesses et nos propres puissances