Vannes. 50 agneaux tués par des renards
Un carnage. En l'espace de deux mois, les attaques de renards ont décimé le troupeau de moutons de la nouvelle ferme pédagogique de Vannes.
L'exploitante a perdu une cinquantaine d'agneaux.
« Cette histoire m'a traumatisée. Quand j'arrivais dans la prairie le
matin, j'entendais les brebis bêler, pleurer. Elles fixaient du regard l'endroit
où les renards venaient d'emporter leurs petits », raconte Christelle Guérin,
exploitante et animatrice de la ferme pédagogique du Vincin, à Vannes.
Entre la mi-janvier et la mi-mars, la jeune femme estime avoir perdu une
cinquantaine de bêtes. À chaque fois, le même scénario : quelques heures
avant l'aube, les renards franchissent la clôture d'1,50 m de haut et
s'emparent des agneaux à peine nés. Les proies sont ensuite enfouies dans les terriers pour servir de garde-manger.
Les brebis vêlaient en plein air « Ça n'a pas arrêté pendant toute la période de vêlage. Le troupeau était en plein air, car la bergerie n'était pas encore terminée. Aujourd'hui, les travaux sont achevés et les bêtes sont à l'abri. Je suis quelque peu rassurée », confie Christelle Guérin, choisie en 2007 parmi une douzaine de candidats pour exploiter cet élevage biologique.
Jamais la jeune femme, qui fait découvrir depuis deux mois l'univers de la
ferme aux écoliers vannetais, n'aurait imaginé qu'un tel carnage pouvait
se produire. Je savais que les animaux n'étaient pas parfaitement protégés à l'extérieur, "mais je ne pensais pas que les renards feraient autant de dégâts », ajoute-t-elle. Les 18 hectares de prairie sur lesquels paissent ses moutons depuis l'an dernier appartiennent au Conservatoire du littoral.
En principe, la chasse y est interdite. La ferme elle-même est en limite
d'une zone urbanisée, au sud-ouest de Vannes. « Je ne suis pas la seule à
être confrontée aux renards. Plusieurs voisins de l'exploitation les
voient s'approcher des jardins en pleine journée. Ils convoitent les détritus
dans les lotissements », assure Christelle Guérin, qui a obtenu du préfet du Morbihan qu'un arrêté exceptionnel de tir nocturne soit pris.
Impossible d'organiser une battue « Moi qui était opposée à la chasse, j'ai dû faire appel à la fédération > pour trouver une solution.
Le Conservatoire du littoral a donné son accord.
Des chasseurs observateurs sont donc venus. Ils ont repéré trois renards
en l'espace de deux heures. Mais on s'est rendu compte qu'une battue était impossible car, dans tous les angles de tir, il y avait soit des maisons,
soit des chemins que les gens empruntent jusque tard le soir. » C'est donc
la voie du piégeage qui a été privilégiée pour lutter contre le nuisible.«
On en a attrapé trois en deux mois. Le dernier, c'était lundi », précise
l'exploitante qui passe ces jours-ci son brevet de piégeur à la fédération
des chasseurs du Morbihan. Les agneaux tués représentent une lourde perte financière car la revente des bêtes est l'une des deux sources de revenus de la ferme. Le préjudice est évalué à environ 10.000 euros. « Je n'ai pas tiré de salaire en 2007 et je n'en aurai probablement pas en 2008, explique Christelle Guérin. Mais je garde le moral car l'an prochain, les brebis mettront bas à l'abri, dans la nouvelle bergerie ».
Jean-François Colleter
Ma réponse sur ce sujet:
Une petite mise au point qui n'engage que moi et ma revalidation des
renards.
1° 0n ne laisse pas des brebis vêlés en plein air.
2° Une clôture de 1m50 n'est pas suffisante pour se protéger des renards.
3° Quoiqu'on en dise le renard n'est pas un nuisible et il a son utilité
dans notre environnement, les nuisibles sont les chasseurs.
4° Nous sommes en période de reproduction où les renards ont besoin de
beaucoup de nourriture pour leurs renardeaux.
Georges Vool
Centre de Revalidation pour la Faune Sauvage
4280 - Wansin - Belgique