georgeslaurent Admin
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| Sujet: UNE JUMENT ET SA POULICHE SAUVEES DE L'ABATOIR. Mar 6 Mai - 20:42 | |
| "Je transmet" Le sort de ces chevaux a ému Jacques Cany qui les a rachetés avant qu'il ne soit trop tard... CARCASSONNE. UNE JUMENT ET SA POULICHE SAUVEES DE L'ABATOIR. Elle était promise à une fin en tranches de steak afin de régaler les amateurs de viande rouge. Elle a échappé à son triste sort. Cette jument de 5 ans, Leïla et sa pouliche, Malika, née il y a quelques jours paissent désormais en toute tranquillité dans une verte prairie, du côté de Lavaur, dans le Tarn. À vrai dire, lorsque la bête est arrivée d'Espagne à l'abattoir de Narbonne, le 18 avril dernier, elle n'avait pas de nom et son passage en terre audoise promettait d'être aussi bref que radical. C'est que la législation est imparable. Histoire de prévenir tout trafic, tout animal qui rentre vivant dans un abattoir doit en ressortir mort. « La législation précise aussi que si une jument gestante peut être abattue, c'est interdit lorsqu'elle est prête à mettre bas », complète Chantal Fabre, la présidente de la SPA de Lézignan. Par chance, faute de place dans le planning, la jument qui devait être tuée à son arrivée a bénéficié d'un sursis, jusqu'au 21 avril. Le temps de donner naissance à une ravissante petite pouliche, à même le ciment de la maison des saigneurs. Et voilà que le jour j, les abatteurs refusent de donner la mort à la jeune femelle. Car cette mort signifie aussi l'euthanasie de la pouliche. Ce à quoi les vétérinaires s'opposent également. La directrice des abattoirs se tourne alors vers l'antenne lézignanaise de la SPA qui tente d'obtenir une dérogation, pour que le duo soit relâché, sur pattes et bien vivant! Premier refus. Le couperet tombe : la jument et la pouliche en auront fini avec la vie le 5 mai. La SPA toque à la porte de son aînée à Paris qui finit par obtenir de la direction générale de l'alimentation ce fameux laissez-passer pour la vie. La suite, c'est Jacques Cany qui la raconte : « J'étais venu à l'abattoir livrer des bovins quand je suis tombé sur cette jument et cette pouliche. Tuer une petite bête comme ça, il y a quelque chose qui ne va pas ! ». Ému par l'histoire des deux animaux, il les a rachetés à l'importateur espagnol et s'est engagé moralement auprès de la SPA : Leila et Malika ont le gîte et le couvert assurés jusqu'à leur fin naturelle ! Ce marchand de bovins installé à Lavaur n'en est pas à sa première opération de sauvetage : il a récupéré deux agneaux qu'il nourrit au biberon et compte aussi trois petites chèvres, trois ânes et quatre chevaux dans son arche. « Leïla est douce et paisible. Il y a juste un peu de dressage à faire. On ne monte jamais nos chevaux de selle alors, vous savez, elle ne va pas se tuer au travail ! ». | |
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