185.275 signatures pour une interdiction de la
Des hommes-chats ont remis une pétition nationale au ministre wallon de l'Environnement, Benoît Lutgen
"Après la Flandre, la Wallonie doit se décider afin de mettre un terme à ce massacre"
Des hommes-chats de GAIA, Animaux en Péril, Help Animals, la Chaîne Bleue Mondiale, UBAEAV, Veeweyde, la SPA de Liège, la RSPA de Charleroi et Animal sans toit ont remis aujourd'hui au ministre de l'Environnement Benoît Lutgen une pétition de pas moins de 185.275 signatures rassemblées par plusieurs organisations de défense des animaux en faveur d'une interdiction de la chasse aux chats en Wallonie. Ce nombre impressionnant de signatures récoltées en quelques mois à peine fait preuve du soutien d'une majorité écrasante de citoyens s'opposant au massacre de chats qui trouvent une mort cruelle sous les balles des fusils de chasseurs. "M. le ministre, nous vous demandons d'honorer la volonté de la majorité des citoyens en mettant fin à ces pratiques aussi inadmissibles que cruelles qui ternissent l'image de la Wallonie". Ce message clair des défenseurs des animaux a été adressé au ministre Lutgen et les militants, maquillés en chats à cette occasion, l'ont renforcé en miaulant à haute voix lors de l'arrivée du ministre.
Ils ne se sont pas contentés de dénoncer. Les défenseurs des animaux préconisent une solution efficace, durable et respectueuse du bien-être animal: des mesures de stérilisation et de castration des chats de compagnie, harets ou errants.
Déjà une interdiction en Flandre
Soulignons que la campagne des défenseurs des animaux a déjà atteint son but en Flandre. Suite à ces actions, la ministre flamande de l'Environnement Hilde Crevits et ses collègues du gouvernement flamand ont en effet décidé, le 25 avril déjà, d'interdire définitivement la chasse aux chats (à partir du 1er juillet) et de mettre fin à la destruction ou au 'prélèvement' de chats au moyen du fusil dès 2010. Des mesures préventives en vue de la stérilisation et de la castration des chats (de compagnie, harets ou errants) seront également prises. Contrairement à la Flandre (où plus de 7000 chats ont été abattus en 2006), la Wallonie ne tient pas de statistiques en la matière, mais tout indique qu'en Wallonie également, de très nombreux chats harets et domestiques (!) trouvent une mort cruelle sous les balles du fusil.
Objectif: la même protection en Wallonie
Tout en dénonçant les fourberies dont certains se servent habilement en appelant la chasse aux chats 'un prélèvement' ou 'une régulation' (le motif évoqué pouvant être différent, le résultat est le même), ou en poussant loin l'absurdité en niant que le chat haret est un chat, GAIA, Animaux en Péril, Help Animals, la Chaîne Bleue Mondiale, UBAEAV, Veeweyde, la SPA de Liège, la RSPA de Charleroi et Animal sans toit ont insisté auprès du ministre wallon de l'Environnement pour que la Wallonie suive l'exemple de la Flandre et ne permette plus la 'régulation' des chats (harets) au moyen du fusil. Les chats doivent au moins recevoir la même protection en Wallonie qu'en Flandre, estiment les défenseurs des animaux.
La solution
Les associations reconnaissent que la population des chats doit être régulée, mais les méthodes employées doivent être respectueuses du bien-être des animaux. Abattre des chats, qu'ils soient harets ou non, n'est pas nécessaire, car il existe une solution alternative, réellement efficace, pour réguler la population des chats dits harets: une politique préventive, axée sur la stérilisation et la castration des chats de compagnie et des chats errants.
Michel Vandenbosch,président de GAIA et Jean-Marc Montegnies,directeur d'Animaux en Péril, ont remi la pétition à Benoît Lutgen, ministre wallon de l'Environnement.
Faux et trompeur
Finalement les manifestants ont insisté auprès du ministre pour qu'il retire de son site web le texte aussi faux que trompeur: "Contrairement à ce que GAIA tente de faire croire, la chasse aux chats est interdite en Wallonie". Or, l'Arrêté du Gouvernement wallon d'ouverture de la chasse stipule noir sur blanc que la chasse au "chat haret", étrangement considéré comme du gibier (!?) est ouverte "toute l'année" (art. 15). Jusqu'à nouvel ordre, un chat haret demeure bel et bien un chat, le chat haret et le chat de compagnie provenant d'une seule et même espèce biologique. En plus, étant donné qu'il est impossible de faire la distinction entre un chat véritablement haret, et un chat de compagnie qui a l'audace de se retrouver sur un terrain de chasse, il ne faut surtout pas sous-estimer le nombre de chats de compagnie qui n'échappent pas aux balles des fusils de chasseurs.