(France) Actualité Lens
Pétitions contre la torture des animaux, parfois dépecés vivants pour leur fourruredimanche 11.01.2009, 04:46 - La Voix du Nord
Stop aux barbaries contre les animaux ! Le message, diffusé par deux militantes de l'association fourrure-torture.com, est clair : la torture à l'encontre des animaux doit cesser. « En respectant la dignité de l'animal, c'est l'homme qu'on élève », a rappelé l'une d'elles, pétition sous le bras, hier, dans le centre-ville de Lens.
« Dépecer des animaux vivants pour récupérer leur fourrure, c'est insoutenable ! » Béatrice Carnel a les larmes aux yeux. C'est toujours avec émotion, révolte même, qu'elle évoque les souffrances infligées à 60 millions d'animaux dans le monde - dont 52 millions de visons.
Avec Gwendoline Lerique, une autre militante de l'association fourrure-torture.com, elles étaient hier rue de Paris, à l'occasion de la Journée mondiale sans fourrure. Elles ont fait signer une pétition contre les souffrances infligées aux phoques et aux visons.
Béatrice Carnel précise : « Pour faire un manteau, sont tués 60 visons, 20 renards, 15 castors, 24 chats ou encore 40 lapins... Et pourtant, aujourd'hui on fabrique des vêtements plus chauds qu'en fourrure ! » Et de mettre en cause les créateurs de mode, qui ont relancé cette mode de la fourrure. « Heureusement, il y a aussi des créateurs qui n'acceptent plus de fourrure ».
Le public était sensibilisé à la question : les badauds s'arrêtaient, posaient quelques questions, faisaient part de leur indignation, et signaient... Ces pétitions seront ensuite envoyées au ministère de l'Agriculture et au Parlement européen.
Organisée pour la troisième année, cette journée de mobilisation - choisie volontairement au cours des soldes afin de toucher un maximum de personnes - portera certainement ses fruits. Déjà, des avancées ont été obtenues : ainsi, certaines enseignes de prêt-à-porter ne vendent plus du tout de fourrure, car « même lorsque c'est indiqué synthétique, ce n'est pas forcément le cas », souligne encore Béatrice Carnel. Aujourd'hui, de nombreuses fourrures animales sont importées des pays asiatiques, de Chine notamment. « Le piégeage, ou les conditions d'élevage atroces sont intolérables ! », s'indignent les deux militantes. •
AGNÈS BOURAHLA-FARINE