Le chien qui fugue !!!

Le chien qui fugue !!!

Un chien qui fugue c’est un animal qui abandonne subitement et la plupart du temps, temporairement, son milieu.

Les causes peuvent être variées, mais dans tous les cas cela doit être considéré comme une “ urgence en éducation ”, car non seulement le chien risque sa vie à l’extérieur, mais également il y a le risque qu’il provoque un accident mortel dont le maître sera responsable.

Pourquoi chercher l’aventure à l’extérieur ?

Le manque de stimulations

C’est le cas de beaucoup de chien à l’heure actuelle dont le maître est souvent absent et qu’on ne sort pas assez souvent et assez longtemps pour qu’il s’ébatte en liberté.

N’oublions pas que le chien est un animal social et qu’il a besoin de renouer des contacts avec les autres, d’autre part, il doit faire le plein de stimulation pour être bien dans sa peau. Si on compare avec le canidé sauvage qui chasse, explore, marque le territoire, etc. ou même avec le chien de berger qui va parcourir une moyenne de 50 à 100 km par jour, notre chien enfermé dans son jardin ou dans la maison est psychologiquement en manque d’espace et de sensation.

L’instinct de chasse

C’est un moyen d’utiliser l’un des instincts le plus puissant des canidés. La poursuite des chats, des autres chiens, des vélos, des automobiles, du facteur vont servir de soupape pour libérer l’énergie accumulée.

Recherche de nourriture

Cette fois il s’agit d’un animal qui est mal nourri (ou insuffisamment) que l’on va voir se mettre en quête de nourriture, en chassant du gibier ou en fouillant dans les poubelles. C’était le cas autrefois de presque tous les chiens de ferme ou de berger considérés souvent comme des outils et qu’on négligeait de nourrir, car moins rentable qu’une vache ou qu’une brebis.

La peur panique

Durant la période des fêtes du 14 Juillet nous allons assister à une véritable folie chez nos chiens.

Il faut reconnaître qu’à l’heure actuelle ils sont souvent des cordes sensibles, même chez les races qui étaient autrefois vouées au travail dans toutes les conditions, parfois sous les explosions de la mitraille. Il peut s’agir également de pétards ou de l’orage.

En général on assiste à une détresse chez le chien, qui cherche à échapper à sa peur, en courant ailleurs, comme si le traumatisme était lié au lieu où il est retenu.

La femelle en chaleur

C’est l’une des causes principales, dès la puberté, surtout chez les mâles.

L’instinct génésique qui pousse à la perpétuation de l’espèce est très puissant, sous forme de phéromones (substances chimiques volatiles), à des kilomètres de distance. Dès réception, il est poussé à la rejoindre franchissant les obstacles les plus difficiles sans paraître éprouver la moindre difficulté.

C’est ainsi qu’on verra des mâles grimper des clôtures comme des chats, ou creuser un tunnel sous un mur.

Le changement de milieu

Il peut s’agir d’un changement du lieu d’habitation qui le perturbe, car il ne retrouve pas ses repères (en animal d’habitude qu’il est).

Dans certains cas cette angoisse est générée par une modification dans les rapports sociaux, par exemple l’arrivée d’un enfant ou d’un autre chiot dans la famille (il se sent alors rejeté par le groupe).

La prévention

Des stimulations

Elles seront offertes sous la forme de promenades, de jeux, de courses, en liberté avec le maître.

Attention, lors des promenades journalières qui durent au moins deux heures (elles peuvent avoir lieu : le matin et le soir, pour le chien d’appartement). On évitera si possible les abords du jardin, sinon il considérera le pourtour comme son territoire.
Pour ces sorties, on ira en voiture même s’il s’agit de se déplacer que de 500 mètres.

La rencontre et le jeu avec d’autres chiens bien équilibrés est également important à prendre en compte pour satisfaire ses besoins de contact.

Enfin, la pratique d’activités sportives : Obéissance, Agility, Pistage, Frisbee, Flyball, etc. peut être une source importante de stimulations.

Dans tous les cas, on adaptera celles-ci au niveau de réception du chien, car tous les individus n’ont pas les mêmes besoins, comme chez les humains tout dépend de leur tempérament.

Education et hiérarchie

Une bonne éducation, des interdits clairs, un maître qui a avec son chien des relations de confiance, de compréhension, de douceur, de patience, cela suffit pour que l’animal se sente bien chez lui et ne cherche pas à aller voir ailleurs ce qui se passe.

Limiter les points de sortie

Il est évident que s’il n’y a pas de clôture ou si celle-ci est en mauvais état la tentation sera trop forte, par exemple si un congénère se présente. On doit donc limiter les points de sorties : en installant une clôture correcte, scellée au sol pour ceux qui creusent et inclinée en haut vers l’intérieur pour ceux qui grimpent, et en maintenant la grille d’entrée toujours close.

Si on ne possède pas encore de clôture, la solution idéale reste un chenil agréable et douillet qui deviendra son chez lui. Il n’est pas nécessaire qu’il soit trop grand si le maître le sort dès qu’il rentre du travail.

Dans le cas où on se trouve dans l’obligation de l’attacher, on choisira plutôt le système de câble avec trolley qui coulisse sur une certaine distance plutôt que l’attache fixe.

La correction du fugueur

Le fil électrique

Il existe des colliers électriques qui se déclenchent dès que le chien tente de passer la périphérie du jardin grâce à un système de fil enterré.

On peut également placer des fils électriques comme pour les chevaux ou les moutons sur les points de sortie, par exemple le haut des clôtures pour le grimpeur.

La surprise

La punition pédagogique doit se faire au moment du passage, ce qui implique que dans un premier temps on ne répare pas cet endroit. Elle doit être assez intense pour devenir dissuasive, au moment même où se produit la fugue.

La faute sera provoquée en fonction des goûts du chien, s’il fugue pour retrouver les autres chiens, on demandera à un ami de venir promener son chien devant la clôture, s’il est attiré par les vélos, quelqu’un viendra tourner à bicyclette, etc.

La punition doit avoir lieu sans que le maître soit impliqué dans le désagrément (sinon il ne le fera que pendant ses absences). On peut imaginer cet effet de surprise sous la forme du tuyau d’arrosage, placé au bon endroit et, avec le maître qui ouvre le robinet à distance.

Si au moment de la punition, le chien cherche à le retrouver pour se rassurer, le maître doit rester totalement indifférent, comme s’il ne savait pas ce qu’il c’était passé.

La castration

Pour les fugueurs amateurs de belles chiennes, les vétérinaires conseillent la castration. On peut citer les Dr Hopkins – Schubert – Hart de l’université de Californie qui avancent, non sans logique, que 95% des chiens castrés perdent leur mauvais comportement.

Attention danger

Il n’est pas inutile de renouveler la mise en garde. Un chien qui fugue peut être abattu par les chasseurs ou les bergers, il peut se faire écraser par une voiture, empoisonné par des appâts...

S’il provoque un accident et que des personnes soient blessées ou tuées c’est le maître qui est légalement responsable.

Conseils pour les retrouver

Il doit être tatoué ou identifié par puce électronique. Le fichier de la SCC permettra de retrouver son maître.

Se renseigner à la mairie, au commissariat, à la fourrière ou au refuge pour animaux de la région. Diffuser sous forme de photocopies une description du chien, sa photo, les coordonnées du maître. Proposer une récompense, cela incite souvent au civisme...Demander aux radios locales d’annoncer la disparition.