(Belgique) Dans les refuges encore trop d'abandons!

(10/06/2009)

(Belgique) Encore trop d'abandons

Les chenils s'attendent à un pic d'abandons lors des vacances scolaires
BRAINE-L'ALLEUD "On est la poubelle de la connerie humaine." À quelques semaines des premiers départs en vacances, Jean-Marc Montegnies, le directeur du centre Animaux en péril de Braine-l'Alleud, ne mâche pas ses mots lorsqu'il s'agit de décrire ces propriétaires peu scrupuleux qui n'hésitent pas à abandonner chats et chiens pour se la couler douce au farniente.



Chaque année, ce sont près de 3.000 animaux qui arrivent au centre brainois, l'un des plus importants de Belgique. Et près de 600 d'entre eux le sont pendant la période estivale. Et partout, la donne est la même.
Les refuges pour animaux ne savent alors plus où donner de la tête. "En juillet 2008, le centre comptait 230 chiens. Soit 80 de plus que ce que l'on peut normalement accueillir. On doit donc installer les chiens à plusieurs dans un même enclos. Ce n'est pas idéal, même si les nôtres sont relativement spacieux."

L'immense majorité des animaux retrouvera un foyer dans lequel ils pourront s'épanouir. D'autres pas : un chien a ainsi passé huit ans dans le refuge brainois, sans jamais trouver de nouveau maître. "Contrairement à ce qui se dit, on n'euthanasie pas les chiens et chats après trois mois. On ne le fait qu'en cas d'extrême nécessité : maladies virales incurables, potentiel agressif non gérable (impossible, même pour les soigneurs, de l'approcher), état désastreux dans lesquels ils arrivent..."

Certains souffrent du délit de sale gueule et de mesures prises dans les communes. Un tiers des 125 chiens actuellement au chenil sont des American Staff. Réputés dangereux, ils figurent sur liste noire dans de nombreuses communes. "Résultat : de plus en plus de propriétaires les abandonnent. Et comme plus personne ne veut ou ne peut en adopter, ils restent des années ici."

Seuls les animaux saisis pour maltraitance trouvent une meilleure vie au refuge. Mais tous n'aspirent qu'à une chose : retrouver un foyer et un maître qui les chouchoutera.

Yannick Natelhoff
La Dernière Heure 2009