Les chiens des villes sont plus dépressifs et agressifs !

10/04/2010

Les chiens des villes sont plus dépressifs et agressifs !
Mimétiques avec leurs maîtres, ils sont davantage troublés que ceux des campagnes.

BRUXELLES Si les animaux domestiques en ville sont plus médicalisés que leurs congénères de la campagne, on peut souligner en revanche les effets de l’urbanisation sur la santé de nos chiens et chats.



“Les pathologies sont fonction de la concentration d’animaux : il y a davantage de maladies contagieuses dans des milieux confinés” , observe le Dr Marcel Renard (président de l’Union Professionnelle Vétérinaire).
En outre, des pathologies comportementales sont plus fréquentes chez des animaux qui vivent plus en promiscuité avec les humains. Autrement dit, les chiens et chats des villes (qui vivent en appartements et manquent d’exercices) sont plus dépressifs que ceux des champs et ont tendance à développer différents troubles.

“Vous rencontrez donc en ville un plus grand nombre de chiens qui aboient de manière intempestive, qui détruisent le mobilier, qui développent de l’agressivité ou encore des chats qui marquent leur territoire, qui font leurs griffes partout. Autant de perversions d’un comportement naturel qui éclosent, parce que le milieu est restreint et que le comportement induit ça” , détaille le Dr Renard.

Une sorte de mimétisme s’installe entre le maître et le chien. L’humain influence le comportement de l’animal.
C’est toute la question du bien-être de la relation homme - animal. Le célèbre vétérinaire comportementaliste Joël Dehasse a d’ailleurs, à ce sujet, émis l’hypothèse que la majorité des chiens n’ont pas assez d’activité et que ce manque est à l’origine de nombreux problèmes de comportement.

Il a relié les activités locomotrice (Al), vocale (Av), masticatoire (Am), intellectuelle (Ai) et sexuelle (As).
Selon sa formule (Activité générale = Al + Av + Am + Ai+ As), si l’une d’entre elle diminue, il faut en augmenter une autre en compensation, le chien ayant besoin de son quota d’activité journalière.

Et le Dr Dehasse de conclure : “Cette formule n’est là que pour vous aider à comprendre qu’un chien a besoin d’activité structurée, d’un job, d’un travail et que cela l’équilibre de faire quelque chose d’intelligent dans sa vie et, surtout, quelque chose d’intelligent avec son propriétaire. Le chien est un animal de groupe, il aime faire des choses ensemble, avec d’autres chiens ou des humains. ”
http://www.dhnet.be/infos/societe/article/306973/les-chiens-des-villes-sont-plus-depressifs-et-agressifs.html