Coqs de combat saisis (17/02/2007)
Leur crête était amputée, et une arène a été découverte
HOUTHULST Les combats avaient lieu en Flandre occidentale. Et ce n'est sans doute pas un hasard si, géographiquement, c'est proche de la France, un pays qui continue à autoriser les combats de coqs. Chez nous, au regard de la loi de 1975 sur le bien-être animal, c'est totalement interdit et c'est donc une saisie formelle qui a été ordonnée hier midi pour ces onze malheureux coqs de combat. Tous avaient la crête partiellement amputée : c'est voulu, pour éviter de forts saignements quand les animaux sont blessés par les ergots de métal fixés sur leurs pattes. Triste.
Eric Van Tilburgh, au service du bien-être animal, confirme : "Au départ, cela devait être une simple inspection, car les services de police locaux avaient eu des informations comme quoi ce monsieur d'une quarantaine d'années capturait des pinsons dans la nature". Mais en lieu et place de pinsons captifs, les services ont découvert 11 coqs en mauvais état. Les animaux ont été saisis définitivement et transférés dans le refuge de la Croix Bleue à Bruges. Ils étaient maintenus à l'arrière d'une maison privée, où l'on a découvert par la même occasion une arène de combat. Le propriétaire a reconnu avoir voulu tester , essayer les coqs au combat.
"Ce type de chose est formellement interdit, tout comme il est interdit d'amputer les coqs de leur crête. Il devra en répondre devant le tribunal correctionnel ." Les amendes vont de 26 à 1.000 € (hors centimes additionnels), plus une peine de prison de 1 à 3 mois. C'est la première fois qu'une saisie semblable a lieu dans notre pays. "Il y avait déjà eu des indications sur l'organisation illégale de combats de coqs, notamment dans le Limbourg, mais, lors du contrôle, aucun animal vivant n'avait pu être intercepté. Il n'y avait jamais eu d'aveux non plus."
N. F.
© La Dernière Heure 2007