28/08/2010
Ils retrouvent leur chien la patte truffée de plombsDans le Saint-Maixentais, un chien a dû être amputé après avoir reçu une décharge de fusil de chasse à bout portant. Michel Vaudois exprime sa colère.
L'animal a dû être amputé lundi dernier, seule alternative possible au vu de la gravité de la blessure. Je voudrais vous faire part de mon dégoût et de mon écoeurement certainement partagé par tous les amis des animaux, nous écrit Michel Vaudois. L'objet du courroux du président de l'ASPAC (Association de secours et de protection des animaux de compagnie) : une escapade qui a coûté cher à un jeune basset fauve de Bretagne, dans le Saint-Maixentais samedi dernier. L'animal y a en effet laissé sa patte arrière gauche. Son erreur : s'être échappé quelques heures de son lieu de résidence, Kadoré, un village situé entre Azay-le-Brûlé et La Crèche. C'est là que ses maîtres, originaires de la région parisienne, l'avaient confié à des parents le temps de leurs vacances.
Le dimanche matin, lorsque le chien réapparaît, l'une de ses pattes arrière est grièvement blessée, truffée de plombs de chasse. « Il a reçu une décharge de fusil pratiquement à bout portant. Les os ont été broyés et le coup lui a pratiquement coupé toute la patte, confirme le médecin vétérinaire qui a recueilli l'animal, à la clinique de La Crèche. Ce n'était clairement pas pour le tuer, mais pour le blesser. » Lundi, le jeune basset a dû être amputé.
« Assassin », « tortionnaire », « lâche », « personnage indigne » : l'amoureux des bêtes qu'est Michel Vaudois n'a pas de mots assez durs pour qualifier l'auteur de ces actes.
Car, pour le président de l'ASPAC, c'est certain, l'animal ne manifestait aucune agressivité : « Ce chien est très gentil et très sociable. Il a dû s'approcher très près de son assassin, qui a eu pour jouissance de satisfaire son instinct primate et destructeur en tirant. Comment cet individu peut-il se regarder dans une glace sans se dégoûter ? »
Le couple qui avait la garde du chien a porté plainte mardi, auprès de la gendarmerie de Saint-Maixent-l'Ecole, pour acte de cruauté envers un animal. Michel Vaudois envisage de faire de même au nom de l'association. En attendant, il en appelle à d'éventuels témoins qui auraient assisté à la scène ou entendu un coup de feu entre samedi et dimanche dernier, autour du village de Kadoré.
Dans le secteur, ce n'est pas la première fois que des actes de violence sont perpétrés à l'encontre d'animaux. « Des chats ont par exemple eu les pattes broyées dans des pièges à mâchoires, raconte le président de l'ASPAC. Et des plaintes, on en dépose 30 à 40 par an ! » A la clinique, on concède également que la violence est cette fois-ci particulièrement grave.
« Il faut que l'on arrive à se faire entendre, tempête le président de l'ASPAC. On en fait des tonnes sur la protection animale, mais c'est quand il y a des faits de ce genre qu'il faut agir ! » Et Michel Vaudois de mettre en garde : « Quand est capable d'une telle méchanceté sur des animaux, on est capable de tout. »
Pour joindre Michel Vaudois
et son association à La Crèche :
tél. 05.49.25.00.44.
N.P.
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