Défigurée par un chien (13/03/2007)

Défigurée par un chien (13/03/2007)

Attaquée par un american staff, Faty, 4 ans, a bien failli y laisser la vie

BRAINE-LE-COMTE Le moins que l'on puisse dire, c'est que dimanche après midi, Youssouf Sow et sa famille ont eu la peur de leur vie en voyant leur petite Faty se faire déchiqueter par l'american staff de leur voisin !

Il est environ 15 h 50 ce jour-là, à la rue du Sans Fond, à Braine-le-Comte, lorsque Faty, 4 ans, et sa grande soeur Aminata, 9 ans et demi, sortent dans leur jardin pour profiter du soleil. Elles jouent tranquillement à la balançoire quand le chien de leur voisin de derrière, très nerveux, se met à aboyer. À ce moment-là, les enfants du voisin, nouveau dans le quartier, se trouvent eux aussi dans leur jardin.

Voyant que son american staff s'emballe de plus en plus, le voisin décide de le rentrer dans la maison. Il le détache, le tient par le collier et arrivé près de la porte de l'habitation, le lâche, pensant que le chien allait rentrer de lui-même.

Mais celui-ci se retourne brusquement, franchit la clôture endommagée à cet endroit et se retrouve dans le jardin de la famille Sow, où jouent les deux petites soeurs. Le chien se jette directement sur Faty qu'il commence à déchiqueter au visage, sous les yeux effrayés de sa soeur !

"Tout est allé très vite. Quand je suis arrivé, dès que ma fille aînée m'a appelé, le voisin essayait déjà de dégager son chien, en vain. J'ai alors donné un coup de pied au chien pour qu'il lâche enfin Faty", explique Youssouf, le père de famille.

Rapidement sur place, les secours ont ensuite emmené la petite victime à l'hôpital de Jolimont. Après les premiers soins, Faty sera opérée vers 19 h. Seul son visage a été touché mais il est gravement atteint. Toute la joue et une partie de la bouche ont dû être recousues. Le chirurgien aurait même déclaré que "le visage de la petite n'était plus qu'un puzzle de chair".

Aujourd'hui, Faty se remet lentement de ses blessures. Elle est encore, comme ses parents, sa soeur et son frère, sous le choc de l'accident qui aurait pu être évité. "Je ne connaissais pas mon voisin. Cela ne faisait que deux mois qu'il avait emménagé et je l'ai vu pour la première fois dimanche après l'accident. Mais je pense qu'il a été un peu négligent avec son chien ce jour-là. Il aurait dû attendre qu'il soit à l'intérieur de la maison avant de le lâcher", regrette Youssouf.

Traumatisée, la famille recevra l'aide de la cellule psychologique de la police. S'il est encore trop tôt pour se prononcer sur le retour de Faty à la maison, on peut déjà dire que le pire a été évité de justesse.

Amélie Stiennon

© La Dernière Heure 2007

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