Coup de pied Mortel

mercredi 11 juillet 2012

Le 14 août 2011, un sexagénaire se promène en compagnie de son épouse, à Saint-Vaast-la-Hougue avec leurs deux chiens : un colley et un cocker. Ils croisent un grand père et son petit-fils avec leur setter anglais. Aucun des chiens n'est tenu en laisse quand, sur la digue, le setter agresse le cocker. Pour les séparer et défendre son chien, le sexagénaire donne un coup de pied dans les flancs de Simba le setter qui s'écroule, mort.

Mardi, l'auteur du coup de pied était jugé pour acte de cruauté envers un animal domestique. Il reconnaît et explique qu'il a « voulu séparer les deux chiens ». Me Lejeune, pour la Société protectrice des animaux, estime qu'il y avait « d'autres moyens de les séparer » et demande 3 500 € de dommages et intérêts ainsi que la confiscation des propres chiens de l'auteur du coup. Pour le propriétaire du setter, et pour la Fondation d'assistance aux animaux, un deuxième avocat demande 8 300 € de dommages et intérêts toutes causes confondues.

La substitut du procureur estime qu'il s'agit d'une « infraction isolée » et requiert 1 000 € d'amende avec sursis.

Offusqué, Me Fiscel, pour la défense, compare ces constitutions de partie civile à « une véritable curée. L'équivalent d'une condamnation pour viol en cour d'assise », estime-t-il en demandant la relaxe. Le tribunal l'a condamné à 800 € d'amende avec sursis. Il devra 1 300 € de dommages et intérêts à la famille et un euro symbolique à chacune des associations.