Gard :Chiens privés de soins et de nourriture l'élevage illégal est démantelé.
C’est un signalement fait aux services vétérinaires (aujourd’hui appelée Direction départementale de protection des populations du Gard), notamment par la Fondation 30 millions d’amis, qui a permis de mettre fin à un élevage illégal de dogues argentins sur la commune de Saint-Laurent-la-Vernède il y a une dizaine de jours. Chiens en piteux état !
Le 30 octobre dernier, la DDPP et les gendarmes de la compagnie de Bagnols ont procédé à la saisie administrative de onze chiens (neuf dogues argentins (1) et deux croisés) dont quatre étaient dans un état famélique.
"Ils avaient des escarres, des plaies et souffraient de la teigne", explique Arnauld Lhomme, enquêteur pour la fondation reconnue d’utilité publique. Les sauveteurs découvrent aussi que ces bêtes privées de soins et de nourriture, vivaient dans un terrain clôturé recouvert d’excréments et d’objets dangereux. Dans un tonneau en fer, ils tombent même sur ce qui peut faire penser à des restes de chiens calcinés.
Les chiens maltraités s'échappaient de leur enclos
Les alertes se multipliaient depuis plusieurs mois au sujet de cet élevage canin aux méthodes peu orthodoxes, implanté sur la commune depuis deux ans. Régulièrement, des promeneurs se plaignaient auprès de la mairie : "On nous a signalé des chiens maltraités. Et certains s’échappaient de leur enclos, les dogues argentins sont imposants, les promeneurs prenaient peur", indique le maire de Saint-Laurent-la-Vernède, Joseph Gardiola qui lui-même avait déjà saisi la gendarmerie, la DDPP ainsi que la SPA il y a plus d’un an.
"J’ai déposé une seconde main courante il y a une quinzaine de jours car les chiens s’échappaient de nouveau et cela mettait en danger les passants. Un portail avait été installé mais les bêtes s’échappaient quand même", poursuit l’élu.
"Les propriétaires n’avaient plus les moyens de les nourrir"
De son côté, la DDPP avait déjà adressé plusieurs mises en demeure aux éleveurs en infraction. En vain. Dernièrement la situation s’était encore dégradée : "Avant il y avait plus de chiens, mais depuis quelque temps les propriétaires n’avaient plus les moyens de les nourrir, ils avaient des ardoises un peu partout", précise le maire.
11 chiens saisis
D’où l’opération de saisie du 30 octobre. Les animaux ont été confiés à titre conservatoire à la Fondation 30 millions d’amis et acheminés vers des refuges chargés de trouver des familles d’accueil provisoires en attendant l’épilogue judiciaire de cette affaire.
Une plainte a été déposée par la Fondation pour abandon (passible de deux ans de prison et de 30 000 € d’amende). Par ailleurs, le parquet de Nîmes a ouvert une enquête pénale afin d’éclaircir la situation et les pratiques de l’activité incriminée.
http://www.midilibre.fr/2012/11/10/un-elevage-demantele-onze-chiens-saisis,591979.php