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son.html
Animaux tolérés en prison(17/08/2007)
Selon les établissements, poissons, perruches ou chats tiennent compagnie
aux détenus
BRUXELLES Poissons, perruches, canaris, chats ou encore vaches : selon les
règlements d'ordre intérieur de nos établissements pénitentiaires, les
animaux de compagnie sont tolérés ou non. Il n'est pas rare ainsi de voir un
détenu devoir se séparer du seul être à qui il peut parler en cellule, une
fois son transfert effectué vers un autre centre de détention.
Petit tour d'horizon des prisons où les animaux sont permis ou, au
contraire, où ils sont strictement interdits.
Berkendae l . Dans la prison pour femmes située à Forest, quatre chats
circulent librement dans les couloirs. Cependant, les détenues ne peuvent
les nourrir, elles peuvent donc uniquement les apprivoiser. Les quatre chats
appartiennent ainsi à l'établissement pénitentiaire. Pour ce qui est de
l'entrée des animaux en cellule, cela n'est pas autorisé.
Dinant. Ici, seuls les poissons rouges sont tolérés. Les animaux à poil ou à
plume sont évités. Les détenus qui en font la demande peuvent ainsi posséder
un petit aquarium dans leur cellule, en se le procurant via la cantine
hebdomadaire. "Nous avons également des poules, dont un détenu se charge au
quotidien", nous précise la direction.
Dans les établissements pénitentiaires de Huy et d'Ittre et de Jamioulx, en
revanche, aucun animal ne montre le bout de son nez. Bien que la direction
d'Ittre nous précise que si une demande était faite en ce sens par un
détenu, la question serait débattue en comité de direction.
À la prison de Mons, ainsi que dans celle de Namur, les perruches sont
acceptées. Les perroquets sont également admis à Mons. À Namur, par contre,
seules les perruches peuvent pénétrer dans les cellules dans le cas où
l'animal appartient à un détenu transféré avec sa petite bête de compagnie
depuis une autre prison où l'oiseau était accepté.
Au sein de l'établissement de défense sociale de Paifve, par contre, on a
abandonné l'idée. Pour un souci d'hygiène, plus aucun animal n'est admis.
À Saint-Hubert, on a opté pour les vaches. L'établissement possède une ferme
où les détenus qui le désirent peuvent ainsi s'occuper de la septantaine de
vaches broutant les prairies de la prison. "Les détenus ne peuvent posséder
d'animal en cellule, et ce, pour des raisons d'hygiène. À une époque, les
chats étaient tolérés mais ce n'est plus le cas car ils se reproduisaient et
cela créait pas mal de soucis au sein de la prison", nous précise la
direction.
Enfin, à Tournai, les oiseaux sont les bienvenus. Selon les périodes, plus
ou moins 20 % des détenus en possèdent. "Cela dépend des moments. Parfois,
des détenus en apprivoisent et, du coup, le phénomène devient contagieux au
sein de la prison. Souvent, ce sont ceux qui travaillent qui se permettent
d'acheter ainsi un canari ou autre via l'intermédiaire de la cantine",
précise la direction.
Nawal Bensalem