Règlement « anti-chiens » de

Communiqué de Presse
© GAIA

le 13 septembre 2007

Règlement « anti-chiens » de
la commune de Chièvres :

Le Bourgmestre fait marche arrière !

Ce mardi 11 septembre en fin de soirée, le Conseil communal de Chièvres a entériné, à l'unanimité, un nouveau règlement contre les chiens dangereux.

Cette nouvelle version du texte fait suite aux actions de protestation menées par les associations Animaux en Péril et GAIA, venues soutenir les riverains concernés.
Pour rappel, le Conseil communal de la ville de Chièvres avait adopté récemment la réglementation la plus sévère de Belgique en matière de lutte contre les chiens dits « potentiellement dangereux ». Certains points du règlement avaient fait bondir les propriétaires de chiens et les organisations de défense des animaux.

La mesure la plus inadmissible était celle qui imposait aux propriétaires de plus d'un chien de catégorie 1 (Rottweiler, Amstaff, Bull Terrier, etc) de se débarrasser de leurs animaux.

Un autre point du règlement faisait également l'objet de vives contestations puisqu'il visait à interdire la présence des chiens (toutes races confondues) de plus de 15 kilos sur les marchés ou autres rassemblements publics.

Devant la levée de boucliers, le Bourgmestre avait promis d'alléger la réglementation.

Un nouveau texte (débattu au Collège des échevins) a finalement été proposé ce mardi aux conseillers communaux.

Pour le comité d'opposition, le nouveau règlement est considéré comme « potentiellement acceptable » moyennant certaines réserves.

Point très positif, l'interdiction de balade lors de rassemblements publics pour les chiens de plus de 15 kilos a disparu de cette nouvelle mouture. La notion de poids n'entre plus en ligne de compte que pour la déclaration obligatoire au registre communal (ce que le Bourgmestre appelle le cadastre des chiens).

Si ce qui précède donne satisfaction aux associations, l'enthousiasme est plus mitigé en ce qui concerne la correction du point le plus contesté du règlement initial.

En effet, la notion d'interdiction de détention de « plus d'un chien de première catégorie» par famille n'a pas disparu du nouveau texte. Mais le Bourgmestre a prévu l'octroi d'une autorisation au cas par cas sur base d'un rapport motivé des autorités de police et ce, en plus des critères préventifs fixés pour la détention des chiens de cette catégorie (hauteur des clôtures, stérilisation, identification, etc).
Animaux en Péril et GAIA considèrent que cette formulation risque de déboucher sur des décisions arbitraires voire discriminatoires.
Face à ces inquiétudes, le Bourgmestre Michel Miroir (PS) s'est voulu totalement rassurant en insistant sur le fait que les riverains concernés et respectueux des mesures préventives obtiendraient l'autorisation.

Les organisations Animaux en Péril et GAIA restent malgré tout vigilantes et se réservent le droit d'entamer une procédure en cas de dérive.
Les associations ont toutefois promis qu'elles en resteraient là si elles avaient la garantie absolue et dans un délai très bref que les autorisations ont bien été octroyées aux riverains concernés.

Le débat suscité prouve en tout cas, une fois encore, l'urgence d'un plan global fédéral sur cette problématique des chiens dangereux.

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