Les voleurs d'animaux frappent (26/09/2007)
Un trafic très lucratif. Notre pays n'est pas épargné. Dernière mode : les
oiseaux rares
BRUXELLES Le week-end dernier, un éleveur d'oiseaux de Retie, entre Turnhout
et Lommel, a été victime d'un vol particulièrement audacieux. Le ou les
malfrats lui ont dérobé pas moins de 200 oiseaux pour une valeur de plus de
50.000 euros. Parmi les oiseaux dérobés se trouveraient quelques spécimens
particulièrement rares. La police pense que les voleurs ont agi sur commande
d'un amateur dénué de scrupules.
Les vols d'animaux particulièrement rares ou protégés alimentent un trafic
international d'amateurs sans scrupule. De tels larcins ne sont pas rares :
le commerce international des espèces rares ou menacées d'extinction
représente entre 10 et 20 milliards d'euros par an et porte sur près de 350
millions de spécimens de plantes et d'animaux. Un tiers de ce montant
provient de ventes illégales. Cette activité est pratiquement aussi
lucrative que le trafic de drogue.
La Belgique n'est donc pas épargnée par le phénomène, même si, dans notre
pays, ce sont principalement des animaux domestiques qui sont dérobés.
Ainsi, sur les 1.597 animaux qui ont été signalés volés en 2005, ce sont 356
chiens et chats qui ont été enlevés à leurs maîtres. Ce sont ensuite les
moutons et les chèvres qui attirent les faveurs des voleurs avec 311 cas.
Les oiseaux (pigeons de compétition ou oiseaux rares) n'arrivent qu'en
troisième position de ce sinistre classement avec 291 cas recensés.
La volaille (283 vols), le bétail (126) et les chevaux (111) sont également
très prisés des voleurs. Par contre, les animaux rares et exotiques ne sont
quasiment pas volés dans notre pays. Si on a compté 40 animaux volés de ce
genre en 2001, il n'y a eu qu'un vol en 2005. Enfin, 9 animaux protégés par
la Cites ont aussi été dérobés cette année-là.
M. Ka.
http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=752120