Laisse, muselière... et stérilisation
La zone de police de Jodoigne se préoccupe des chiens dangereux
JODOIGNE Mieux vaut prévenir que se faire mordre... voire pire. C'est en substance ce que se sont dit les bourgmestres des cinq communes de la zone de police de Jodoigne qui, outre la cité de la Gadale, comprend Hélécine, Orp-Jauche, Perwez et Ramillies.
Concrètement, l'article 41 du règlement général de police a été amendé. Ainsi, alors qu'auparavant, tous les chiens devaient être tenus en laisse en ville et pouvaient être lâchés dans la campagne, il en ira désormais autrement pour certaines races : American Staffordshire terrier, English terrier, Pitbull terrier, Mâtin brésilien, Tosa inu, Aktita inu, Dogue argentin, Bull terrier, Mastiff, Ridgeback rhodésien, Dogue de Bordeaux et Band Dog ou Rottweiler.
"Nous avons établi cette liste sur base d'informations spécialisées (vétérinaires, etc.)", explique Jean-Paul Wahl, mayeur de Jodoigne et président du collège de police. "Ces types de chiens seront donc purement et simplement interdits sur le territoire de nos cinq entités. Mais il y a des mesures transitoires pour les habitants qui en auraient déjà : ils peuvent garder mais doivent stériliser leur compagnon, en déclarer la détention, lui faire porter laisse courte et muselière dans tout lieu public, entourer leur propriété d'un dispositif empêchant la sortie..."
Des dispositions qui prévoient le droit pour les bourgmestres d'aller jusqu'à ordonner l'euthanasie si le besoin s'en fait sentir. Même si, avant ça, des amendes jusqu'à 250 € sont également au menu. "Nous allons très très loin, c'est vrai", avoue Jean-Paul Wahl avec ses confrères. "Nous n'avons pas agi sur le coup de l'émotion. C'est pour ne pas devoir prendre un règlement qui viserait tous les meilleurs amis de l'homme sans distinction et qui serait du coup excessif."
À noter que, du côté de la maréchaussée, les interventions dues aux chiens concernent principalement les animaux abandonnés (surtout en juillet et août). "Quant aux bêtes dangereuses, c'est assez rare", précise le commissaire Vandenbosch. "Il s'agit généralement de maîtres ne daignant pas se servir de la laisse. Même si, récemment, un agent s'est fait mordre à la main et a été bon pour un mois d'indisponibilité."
Reste donc à attendre que les cinq conseils communaux approuvent l'amendement en question. Ce qui, selon toute vraisemblance, devrait être fait pour, au plus tard, le 1er janvier prochain.
G. H.
Une mesure préventive pour éviter de crocs problèmes. (GH)
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