28 dauphins capturés aux Iles Salomon dans des
conditions abominables ont été expédiés vers le delphinarium géant de Dubaï.
Les captures massive ne sont jamais sans dégâts collatéraux
17 OCTOBRE 2007
http://www.dauphinlibre.be/salomon2007.htm
Ils sont partis !
28 dauphins capturés aux Iles Salomon dans des conditions abominables ont
été expédiés vers le delphinarium géant de Dubaï.
Sous haute protection policière, par crainte des activistes, la Solomon
Islands Marine Mammal Education Centre and Exporters Limited, la compagnie
qui assure la capture et le stockage des dauphins aux Îles Salomon, a
conduit ses «produits d’exportation vivants » à l’aéroport, où deux avions
les ont emmené au bout du monde pour trente heures de vol continu.
Avec 28 dauphins à bord, on peut supposer qu’au moins une douzaine d’entre
eux survivront, ce qui est bien suffisant pour composer un show
spectaculaire…
Le nombre exact des dauphins prévus pour être expédiés à Dubaï n’est pas
connu. On sait que la compagnie responsable de ce deal les stocke dans des
enclos étroits en bord de plage, presque sans soins et sans nourriture.
Un membre de Earth Island présent sur place a découvert trois carcasses de
dauphins morts, dont celle d'un bébé, abandonnés le long de la route menant
à l’aéroport.
«Ils ont sans doute succombé au stress et à la panique avant même d’être
enfermés dans l’avion » a-t-il déclaré.
Des gardes armés ont empêché toute personne de s’approcher des lieux de
l’embarquement, autres que quelques journalistes accrédités qui ont pu
photographier la scène. Il est vrai que la réputation de l'IMATA et de la
WAZA est une fois de plus en jeu dans ce commerce répugnant, et qu’il s’agit
de faire croire que tout s’est passé dans le meilleur des mondes.
Le transfert actuel a reçu l’approbation des deux gouvernements, celui des
Îles Salomon et celui des États Arabes Unis, même si le précédent
gouvernement des Îles Salomon avait interdit ce type de commerce après
l’envoi catastrophique d'une trentaine d'autres dauphins locaux à Cancun, au
Mexique, qui avait suscité l'opprobre internationale.
Plus aujourd'hui... .
Robert Satu, le directeur de la compagnie Solomon Islands Marine Mammal
Education Centre and Exporters Limited a déclaré que ce n’était là que le
début d’une fructueuse industrie.
Selon M. Satu, la vente de dauphins captifs aux delphinariums du monde
entier constituera désormais une ressource précieuse pour relancer
l’économie de son pays et il entend bien poursuivre les captures massives
comme par le passé, jusqu’à dépeupler sans doute totalement les eaux de cet
île de tout cétacé vivant.
"Ces dauphins valent plus que de l'or ou que n'importe quel bois précieux"
a-t-il ajouté.
La sylviculture est en effet l'une des principales et dernières ressources
économiques de cette petite île du Pacifique soumise à de fortes tensions
politiques. Mais il est vrai que les gens de cette île n’ont guère d’états
d’âme à l’égard du sort de leurs dauphins, qu’ils chassent, tuent et dont
ils arrachent les dents pour en faire des bijoux.
Notons que le Grand Dauphin (Tursiops truncatus) qui était annoncé comme
attraction principale du nouveau Dubai Dolphinarium est inscrit sur la Liste
Rouge de l'IUCN (World Conservation Union) sous la mention "données
insuffisantes" et qu’il est protégé par les lois des Etats Arabes Unis. Mais
pas le dauphin Tursiops Aduncus, qui vit bien loin dans le Pacifique et dont
le rostre est plus effilé.
Ce ne seront donc pas trois Tursiops truncatus choyés gâtés, mais bien 28
malheureux dauphins Tursiops aduncus capturés en mer avec la plus extrême
violence qui peupleront cette nouvelle prison pour cétacés fraîchement
construite à l'usage de touristes friqués sous le nom de DUBAI MARINE WORLD
(@ Creek Park).
http://www.dauphinlibre.be/salomon2007.htm