Un décret municipal de protection des animaux entré en vigueur mardi à Rio de Janeiro provoque les protestations d'instituts de recherches bio-médicales et les critiques du gouvernement fédéral brésilien.
Le décret de six articles promulgué par le maire de Rio, Cesar Maia, élargit la notion de "mauvais traitement" des animaux en y incluant "la peur, le stress et l'angoisse". Il prévoit de lourdes amendes et des sanctions pour quiconque s'en rendrait coupable, à la grande satisfaction des organisations de défense des bêtes.
"C'est le rêve de tous les protecteurs d'animaux dans le monde entier", a déclaré à l'AFP Isabel Critina Nascimento, présidente de la Société de l'union internationale protectrice des animaux (Suipa).
Mais le décret a provoqué une levée de boucliers dans les milieux scientifiques et au sein du gouvernement à Brasilia.
"Ce décret est une insanité, il crée une situation regrettable", a dit lors d'une conférence de presse à Brasilia le secrétaire d'Etat chargé de la Science et de la technologie, Reinaldo Guimaraes.
"Ce texte paralyse les recherches scientifiques bio-médicales qui utilisent des animaux dans la municipalité de Rio de Janeiro", a ajouté M. Guimaraes.
"L'impact de ce décret est qu'il paralyse directement la recherche et le développement de nouveaux médicaments ainsi que le contrôle de qualité des produits qui sont sur le marché", y compris les vaccins, a déclaré à l'AFP Otavio Presgrave, président de la commission d'éthique et de recherche sur les animaux de Fiocruz, principal laboratoire public de recherche du pays, dont le siège est à Rio. Pour lui, "les recherches sont menées en accord avec les principes éthiques internationaux".
Mais pour la responsable de la Suipa, "il y a de la cruauté dans les recherches avec des animaux, et aucun contrôle sur ce qui se passe dans les laboratoires et les universités".
Le gouvernement brésilien envisage de son côté d'agir auprès des parlementaires pour l'adoption d'une loi nationale sur l'utilisation des animaux de laboratoire. Un tel projet de loi, en attente d'examen au Parlement depuis douze ans, s'imposerait à tous, y compris aux municipalités.
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Merveilleux si cela pouvait être possible dans le monde entier ce serait encore plus merveilleux Nancy "Membre de Lota".
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