http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=766765
Date: 16/11/2007
Section: REGION
Sous Section: BRUXELLES
Quatre sites d'abattage
La Fête du mouton, c'est pour le 20 décembre. La région conditionne son subside de 25.000 €
BRUXELLES La date de l'Aïd doit encore être confirmée mais c'est vraisemblablement le 20 décembre que les musulmans attachés à cette fête traditionnelle sacrifieront leur mouton. Comme l'an dernier, quatre communes bruxelloises vont mettre en place un site temporaire pour offrir à leurs habitants la possibilité d'abattre en toute légalité. La ville de Bruxelles, Anderlecht, Schaerbeek et Molenbeek recevront pour ce faire un subside de 25.000 € de la Région bruxelloise.
"Cette année, nous avons décidé de conditionner l'octroi de cette somme forfaitaire à une capacité d'abattage de 500 moutons minimum et au fait de faire bénéficier les sites à deux autres communes au moins", prévient Emir Kir (PS), secrétaire d'État bruxellois en charge de la Propreté publique.
Une nouveauté qui fait déjà sourire à Schaerbeek. "On aurait presque intérêt à s'associer à des communes qui comptent le moins de musulmans", ironise-t-on au cabinet du bourgmestre, en soulignant que le subside ne couvre de toute façon pas tous les frais. La cité des Ânes n'a pourtant pas de souci à se faire, Saint-Josse et Evere ayant décidé de profiter du site bruxellois.
À Schaerbeek, un site d'abattage fonctionnera durant deux jours (les 20 et 21, sous réserve) et un total de 800 moutons devraient pouvoir y passer de vie à trépas. À Anderlecht, le site des abattoirs sera une nouvelle fois sollicité durant une seule et unique journée pour une capacité d'environ 500 ovins. On sait déjà que Saint-Gilles, Forest et Etterbeek profiteront du site. Petit changement à Bruxelles où le site d'abattage sera, cette fois, installé au Mabru pour une journée. 900 moutons pourront y être sacrifiés dans les règles, tant cultuelles que légales. À Molenbeek, il faudra toujours se rendre à la rue des Quatre Vents, où l'abattoir sera également accessible les 19 et 20 décembre aux Jettois, au Berchemois et aux Ganshorenois.
Dans les semaines qui viennent, la région va lancer une vaste campagne d'information qui signalera l'existence de quatre sites d'abattage privés situés en dehors de Bruxelles. De quoi couvrir les besoins, selon Emir Kir. L'an dernier, la Fête du mouton avait lieu le 31 décembre et les choses s'étaient plutôt bien déroulées. "Nous avons tout de même déploré une augmentation des dépôts clandestins de peaux", indique le secrétaire d'État, en soulignant l'excellent comportement général de la communauté musulmane. Cette année, l'Aïd se déroulera en dehors des vacances scolaires et les communes s'attendent à plus de demandes.
Mathieu Colleyn
L'abattage à domicile est strictement interdit par la loi. Les musulmans peuvent se tourner vers les sites communaux ou les sites privés situés en dehors de la région. (bauweraerts)
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http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=772018
Date: 05/12/2007
Section: REGION
Sous Section: CHARLEROI
Fête du Sacrifice : les règles à observer
Charleroi a pris les précautions nécessaires, mais des obligations strictes existent
CHARLEROI Pas question d'oubli, moins encore de querelles de religion : tant le bourgmestre, Jean-Jacques Viseur, que les échevins Sonnet et Gahouchi l'ont dit hier à propos de la fête musulmane du Sacrifice, qui doit se dérouler dans quelques jours.
Rituellement, à cette occasion, les musulmans abattent des moutons et, jusqu'ici, ils pouvaient le faire en utilisant des installations de l'abattoir de la rue Georges Tourneur, à Marchienne-au-Pont, et des containers subsidiés par la Région wallonne. Mais la région ne subsidie plus et l'AFSCA a estimé que l'abattoir marchiennois ne répondait plus aux normes sanitaires.
Cela ne signifie pas que les musulmans sont dans l'impossibilité de célébrer leur fête, ni qu'on va trouver des carcasses de moutons aux quatre coins de Charleroi, ont précisé les responsables politiques et administratifs des services environnementaux et vétérinaires.
Des explications préalables ont été données, notamment via les mosquées, pour que chacun soit bien informé des modalités à suivre. Il faut disposer d'une autorisation d'élever des moutons et des documents autorisant leur transport, ainsi que leur identification. Une fois en possession de ces papiers, ceux qui souhaitent prendre part à la fête du Mouton peuvent se rendre à l'abattoir intercommunal de Charleroi ou chez un éleveur agréé situé à Tarcienne, mais celui-ci privilégie, pour l'abattage, les animaux qu'il a lui-même élevés.
Faute de papiers, les moutons ne pourront pas être officiellement abattus, mais cela ne risque pas pour autant de multiplier les abattages clandestins, estiment les responsables. Et si cela devait arriver, les infractions seraient suivies de PV et de sanctions. Quoi qu'il en soit, a insisté M. Viseur, il est inexact de dire que la ville n'a rien fait.
P.MK.
Des explications préalables ont été données pour que chacun soit bien informé des modalités à suivre lors de la fête du Sacrifice. (TTLAGENCY)
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http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=772835
Date: 08/12/2007
Section: INFORMATIONS GENERALES
Sous Section: ETRANGER
Le sacrifice, un point c'est tout
Fête du mouton : l'Exécutif des musulmans critique l'ingérence des politiques
BRUXELLES L'Exécutif des musulmans de Belgique semble ne pas avoir apprécié les propos de Marino Keulen. Jeudi, le ministre flamand de l'Intégration appelait les familles musulmanes à préférer le don à l'abattage d'un mouton lors de la Fête du sacrifice (Aïd-el-Adha) qui doit avoir lieu le 20 décembre. En Région bruxelloise, le secrétaire d'État Emir Kir appelle aussi régulièrement à l'offrande en lieu et place du sacrifice.
Mais pour l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), il n'est pas question d'aller dans ce sens. "Nous tenons à rappeler, avec regret, qu'à l'approche de cet événement important, les déclarations se multiplient quant à la possibilité de remplacer l'acte de sacrifice par un don", dit Coskun Beyazgül, le président de l'EMB.
Et de rappeler "l'avis émis par le Conseil des théologiens l'an dernier qui déclarait en substance qu'il n'existe aucune alternative à l'acte de sacrifice lui-même".
L'Exécutif revient aussi sur le principe de séparation entre l'Église et l'État. "Il n'appartient qu'à l'autorité religieuse reconnue de se prononcer sur des questions liées au culte."
K. F.