Baleines à bosse
Répit nippon
Photo: AFP/Heather Faulkner
Baleine à bosse |
La flotte de baleiniers japonais dans l'Antarctique évitera de chasser les baleines à bosse pendant au moins un ou deux ans. C'est du moins ce qu'a annoncé un responsable du gouvernement japonais.
Cette décision fait écho à des protestations de l'Australie. Le gouvernement nippon évite ainsi un conflit diplomatique avec ce pays ainsi que la Nouvelle-Zélande, deux ardents défenseurs des cétacés dans la région.
Pas de bosse, pas de chanceSi le Japon renonce à chasser la baleine à bosse, il envisage néanmoins d'en capturer d'autres types ces-jours-ci en Antarctique.
En effet, il poursuivra sa chasse, au cours de laquelle il prévoit capturer un millier d'autres types de baleines dans cette région du globe, où l'été est sur le point de débuter. Le retour de la flotte baleinière est attendu au début de la nouvelle année.
Des réactionsLe porte-parole du ministre australien des Affaires étrangères a déclaré que Canberra se félicitait de la décision japonaise.
Toutefois, il ajoute que le gouvernement australien est fermement convaincu qu'il n'existe aucune justification crédible à la chasse à la baleine. C'est pourquoi il compte poursuivre ses efforts pour mettre fin aux campagnes baleinières du Japon.
L'Australie a annoncé qu'elle enverrait un navire de patrouille du ministère de la Pêche pour suivre les baleiniers nippons et récolter des preuves pour d'éventuelles poursuites en justice.
De précaires mammifèresLes baleines à bosse ont frôlé l'extinction jusqu'à ce que la Commission baleinière internationale demande, en 1966, que l'espèce soit protégée. Depuis ce temps, leur pêche commerciale est interdite.
Pourtant, le Japon avait annoncé son intention d'en tuer 50 à des fins supposées être scientifiques. Le mois dernier, il a déployé sa flotte de baleiniers pour la première chasse d'envergure depuis les années 1960. Ce geste a provoqué une vague de critiques et de protestations.