il y a un bon moyen pour le citoyen de boycotter les JO de pékin, c'est ne ne pas regarder le direct à la tévé ni même les retransmissions.
Manger du chien est-il JO-compatible?
La publication d'un rapport français qui tire à boulets rouges sur le commerce de la viande de chien en Chine risque de faire mouche
«Ça marche très bien. Par jour? Oh, une petite centaine de clients.» La réponse de Liu, serveuse au restaurant Gouroudawang (le roi de la viande de chien) est sans équivoque. Oui, on mange bien du chien à Pékin. Et à toutes les sauces. Au soja, braisé, bouilli avec du tofu, sauté aux pousses de bambou, les recettes sont infinies.
«Vous devriez en goûter, c'est délicieux, lance Wang Wei du restaurant Yanji, dont la spécialité est le chien à la sauce chili. La moitié de nos clients viennent pour manger du chien, souvent pour la première fois, car ce n'est pas un plat traditionnel à Pékin.» Les plus grands adeptes se trouveraient dans le sud du pays, glisse M. Qiao, de l'Association chinoise de cuisine. Ou alors au nord-est, où il y a beaucoup de Chinois d'origine coréenne.
Ces témoignages devraient faire bondir tous les amis des animaux, à l'instar de One Voice. Car c'est précisément pour que ce commerce cesse en Chine, plus gros consommateur de chien au monde, que l'Association française de défense des animaux a enquêté. Le rapport qu'elle publie cette semaine se veut accablant et montre notamment comment les bêtes sont tuées. «Le consommateur chinois a la possibilité non seulement d'acheter la viande surgelée d'un chien tué dans une usine d'abattage, mais aussi, un peu partout dans le pays, de consommer dans des restaurants la viande d'un animal venant d'être tué sur place.»
«Chiens à viande»Le restaurant Yanji se défend de telles pratiques. «Nous ne tuons pas les chiens nous-mêmes, d'ailleurs nous ne les achetons pas vivants, dit Wang Wei. C'est une ferme non loin de Pékin qui élève ces «chiens à viande» (ndlr: une sorte qui ne serait destinée qu'à la consommation). Leur chair est tendre et a bon goût.»
L'engouement pour les chiens de compagnie est devenu tel (700 000 chiens enregistrés rien qu'à Pékin) qu'il provoquerait aujourd'hui une baisse de la consommation de leur viande. «Absolument, dit Qiao. L'arrivée d'associations de protection des animaux, mais aussi l'augmentation de propriétaires de chiens, favorisent la prise de conscience.»
Même l'association de protection des petits animaux de Pékin le reconnaît: «Si, à l'époque, presque tous les restaurants proposaient du chien, le phénomène est aujourd'hui en baisse, note Wang Yan. Même dans le sud.»
Quant à savoir leur nombre dans la capitale... En tout cas de quoi rassasier ceux des 2,5 millions visiteurs attendus pour les Jeux olympiques qui seraient tentés d'y goûter.
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