Cher Charly, tu ne savais certainement pas lire mais c'est un gouffre que tu laisses. J'ai fait le maximum. Tu étais abandonné, je t'ai recueilli, je t'ai mis le nom d'un de mes acteurs préférés ( Charly Sheen ). Je t'ai regardé grandir, mon pauvre chaton fripon. Quand tu as eu ton accident, j'étais la première pour venir te voir et toi, tu venais dans mes bras. Ceux qui disaient de te piquer comme on jette à mitrailles un magnétoscope défectueux, je les ai foutu dehors. Je t'ai protégé, j'ai essayé de te réapprendre à marcher. Via le net, j'ai consulté un spécialiste de la moëlle épinière , professeur à Columbia aux USA. J'ai suivi ses conseils, mon crime a été de ne pas pouvoir te conduire jusqu'à là-bas. Puis il y a eu ce vétérinaire véreux qui te soignait et en fait te faisait subir de la vivisection et voulait te tuer. Je l'ai mis dehors, je pensais t'avoir sauvé. J'ai retourné INTERNET pour te faire faire une chaise roulante. J'ai été jusqu'à écrire au Québec pour ça avant de trouver une adresse plus près à Waterloo chez Mr Pagani qui t'a accueilli avec toute la pateince du monde et qui avait soigné des animaux de Brigitte Bardot. Je t'ai appris à aller dedans. Puis tu as eu des diarrhées. Je t'ai nettoyé. Puis, ça a été l'infection à la vessie. J'ai cherché un vétérinaire compétent, j'en ai trouvé une. Elle t'appelait " Mon gros nounours". Elle t'a prescrit des antibiotiques et des baisn de siège car tu avais des peaux mortes. Puis les escarres sont arrivés. Je te suivais au jardin pour tuer les mouches qui pondaient dans tes plaies. Je te mettais des PAMPERS pour que ton incontinence ne te gène plus. Puis il a eu ce trou dans ta cuisse avec des galeries adjacentes. C'était une colonie de staphylocoques dorés. J'ai consulté les sites des hôpitaux pour avoir des indices. Quand tu avançais, tu perdais de l'eau et tes pattes se gonflaient d'oédème. Tu sentais mauvais donc je remplissais tes plaies d'isobétadine. Je t'abreuvais à l'eau bénite. Et tu mangeais encore. J'ai passé la dernière nuit sur une chaise avec une couverture près de toi car tu dormais tout le temps.
Le lendemain, la vétérinaire est venue. Elle a poussé un cri d'horreur en voyant tes plaies. Cela aurait été inhumain de tenter de tge garder "au bois de rallonge". La plaie allait s'étendre à tes os et organes. On a tous pleuré, elle, moi, mes parents...
Tout le monde dit qu'on t'a soigné au delà du possible. On a perdu le combat. Ils doivent jubiler ceux qui disaient de tuer tout de suite. Une d'entre eux a même dit que j'avais été égoiste de tenter de te garder paralysé. Il doit jubiler ce vétérinaire véreux qui a fait de l'argent sur ta douleur. La nouvelle vétérinaire, après examen de tes plaies, pense que tu avais des lésions aux organes dues à ton accident, et qu'elle se sont dégradées à long terme. Tu avais une poche à la base de la queue, nous pensions tous que c'était du gras ou ta vessie qui avait un peu descendu à cause de ta paralysie. D'après tes plaies, ta nouvelle vétérinaire pense que tu as peut-être eu une poche de sang coagulé et de moëlle coulés de tes fractures qui ont pourris lentement en toi. Tu as du faire un "crush syndrome" comme le pilote de F 1 Ayrton Senna. La vétérinaire n'aurait rien pu faire, elle intervenait sur un cas mal soigné dès le début et pas par notre faute.
L'autre vétérinaire, cette sale pourriture, ne nous a jamais parlé de ça. Je doute qu'il a fait sur toi les examens qu'il prétend. Ou alors son incompétence a empêché qu'il voit tout ça. Il voulait te tuer. Il a eu à long terme ce qu'il voulait: ta disparition.Je suis juste contente qu'il n'ait pas pu continuer à s'engraisser sur ton dos.
Pardon, Charly, de ne pas avoir été à la hauteur. Pardon de t'avoir conduit chez ce charlatan dès ton accident mais on ne pouvait pas savoir. Pardon pour tout, Charly, jespère que là où tu es, tu es heureux. Le paradis des chats, c'est de la foutaise pour nous faire passer la pilule car le paradis des chats pour toi, c'était auprès de moi.
Désolée pour le côté trash de ce message mais je souhaite que le chauffard qui t'a fait cela et l'autre charlatan se regardent dans la classe et que sentir ton snag sur leurs mains les empêchent de dormir.
Adieu mon pikifou, mon patisson, mon lilie, ma chose, ma peluche rousse.