Violeur de chiens acquitté (09/11/2006)
Outré, les défenseurs des animaux demandent une révision de la loi sur le bien-être animal
BRUXELLES De 1997 à 1999, le veilleur de nuit d’un refuge animal dans le Limbourg a abusé sexuellement de dizaines de chiens abandonnés. Des films et des photos ont été diffusés sur Internet.
Hier, la cour d’appel d’Anvers a acquitté Pascal R. jugé pour maltraitance. Aux yeux de la justice, pratiquer le sexe oral et anal sur un chien ne tombe pas sous le coup de la loi sur la protection des animaux. Et les défenseurs des animaux, qui voulaient se constituer partie civile, sont déboutés. L’asbl étudie la possibilité d’un pourvoi en cassation.
Pour son président , la preuve est faite que cette loi vieille de vingt ans mérite d’urgence un reliftage complet. “Dans le Michigan, dit-il, un violeur de chien encourt jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.”
Pour les défenseurs des animaux, les animaux seraient victimes, bien plus qu’on ne le croit, d’abus sexuels en Belgique. Mais aucune loi ne les protège. Violer un chien n’est pas une maltraitance et le rapport explicite d’un vétérinaire, n’y change rien : pour l’expert vétérinaire, pourtant, de tels actes sexuels occasionnent des troubles du comportement, des lésions et risques d’infection du sexe et des intestins chez le chien qui en est la victime.
La cour d’appel d’Anvers admet qu’on puisse qualifier de tels actes de moralement répugnants, mais la morale n’est pas le droit. Au fond, la justice a décidé hier que la zoophilie ne tombait pas sous le coup de la loi de 1986 sur le bien-être animal.
Pascal R., 37 ans, n’était pas en manque d’arguments. Pour lui, il serait beaucoup moins grave pour un chien d’être violé par un homme que par une femme (sic). Il explique aussi, pour sa défense, qu’il ne s’attaquait qu’à des mâles. Ses préférences allaient aux dalmatiens, aux rottweilers et aux bergers allemands.
Des milliers de photos avaient été prises et diffusées sur l’Internet. Pour ce dernier fait (outrage public, NdlR), Pascal voit sa peine de 3 mois et 2.500 € avec sursis en première instance ramenée à 500 €, qui iront aux victimes – humaines, pas animales – d’actes de violence.
D'après la D.H.
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