Limoux. Il découvre l'âne du voisin, pendu à un arbre.Incroyable découverte hier matin à Bourigeole. Le propriétaire avait attaché ses quatre animaux à des arbres à l'aide de simples cordes.L'extrême cruauté de la scène découverte à Bourigeole laisse encore les enquêteurs perplexes. Hier matin, un âne qui avait passé toute la nuit attaché à un arbre a été retrouvé mort d'étouffement, allongé à même le sol, la corde le reliant au tronc tendue. C'est le propriétaire d'une ferme voisine mais pas de l'animal qui a alerté le maire. Et ce dernier a aussitôt prévenu la gendarmerie de Limoux.
Sur place, les militaires ont constaté que trois autres ânes ligotés aux arbres à l'aide de simples cordes autour du cou étaient, fort heureusement, toujours sains et saufs. Avec seulement un mètre de lest et un nœud coulant.
Une enquête de gendarmerie a aussitôt été ouverte pour cruauté envers des animaux. Un responsable de la SPA (société protectrice des animaux) dans l'Aude s'est également rendu sur les lieux. Il a déposé plainte et entend se constituer partie civile dans ce dossier.
A chaque fois, lors de la découverte d'animaux maltraités, les mêmes questions viennent à l'esprit : comment est-ce possible ? Qui peut dire qu'il aime les animaux et les traiter de la sorte ?
Le propriétaire de ces ânes a été rapidement contacté par les gendarmes de la brigade de Limoux. Il fait l'objet aujourd'hui de poursuites. L'homme de 46 ans a accepté de nous donner sa version des faits. I
l est agriculteur à Bourigeole, travaille aussi à mi-temps pour le compte d'une association d'insertion du Limouxin et s'occupe enfin du cercle de développement pour le cheval rustique et la traction animale dans le Razès. Bien évidemment, il clame son innocence : « C'est un malheureux accident. J'ai un souci en ce moment avec mes clôtures. Quand j'ai été prévenu que mes animaux divaguaient, j'ai aussitôt quitté hier (NDLR : mercredi) mon travail à 12 heures. Mais je n'avais pas de licol dans la voiture et comme j'ai fait au plus vite, je les ai attachés avec ce que j'ai trouvé. Demain je dois refaire mon tour de clôture.
La vie est déjà assez dure pour un agriculteur, je suis vraiment très étonné qu'on veuille me faire passer pour un bourreau. Je vais produire des attestations. » Les enquêteurs seront curieux d'entendre sans doute ses explications.