Panique chez les éleveurs

Panique chez les éleveurs Nouvelle Recherche



Depuis 1 an, le bilan des vente de certains éleveurs est catastrophique

BRUXELLES Les temps sont durs pour les amateurs de certaines races de chiens. La loi du 1er Janvier 2006, votée par l'ancienne ministre de la Santé publique et de l'Environnement Magda Alvoet (Groen) interdit en effet désormais de couper les queues des chiens.

Une décision qui met un terme à certaines pratiques parfois jugées moyennageuses et qui nuisaient clairement à l'intégrité des animaux mais qui, en une année, a entraîné une série de problèmes pour nombre d'éleveurs.

"La ministre a voté une loi mais elle ne connaît rien aux chiens", expliquent certains professionnels de l'élevage courroucés.

De nombreuses plaintes ont été adressées à la Société Royale Saint-Hubert qui essaye d'améliorer la qualité de l'élevage canin en Belgique. Malgré les demandes de dérogations, rien n'a été accepté.

Une des races les plus touchées : le boxer. "Nous en vendons pour des enfants aveugles ou handicapés car ces chiens très joyeux aiment jouer et sont très doux avec eux, déclare une éleveuse. Leur queue, non coupée, constitue un véritable fouet dangereux pour certains petits qui sont de même taille que les chiens".

Les boxers, qui ont des queues très fragiles, rencontrent souvent des problèmes physiques. "Mon chien ne peut plus faire de compétitions car sa queue s'est coincée dans une porte", explique un dresseur.

D'autres raisons, plutôt esthétiques, alimentent le mécontentement des éleveurs. Certaines compétitions ont carrément disparu faute d'un manque de compétiteurs. "La compétition de boxers à Aix-la-Chapelle a été annulée car les éleveurs arrêtent les saillies", nous annonce une éleveuse de boxers.

La situation ne s'arrête malheureusement pas aux chiens. Elle concerne également les chevaux de trait qui, souvent, s'abîment la queue dans des branches et barbelés ainsi que les cochons qui mangent leurs propres queues.

Toutes ces conséquences n'ont probablement pas été envisagées par la ministre Alvoet lors de sa décision. Ce qui est certain, c'est que cette dernière ne se sera pas fait que des amis.Michael Menten

Certaines compétitions ont disparu. De nombreux éleveurs de boxers ont arrêté les saillies, (DEVOGHEL)



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