Je transmets l’info :
http://www.lanouvellerepublique.fr/dossier...amp;num=1474158
Availles-en-Châtellerault. Une femme se bat pour faire condamner son voisin qu'elle soupçonne d'avoir torturé et tué une centaine de ses chats.Dans la rue des Varennes, à Availles-en-Châtellerault, les chats ne vivraient pas vieux. Ils disparaissent ou restent estropiés à vie. « Il m'en a tué deux par an », assure Mme Ortola, venue expliquer son calvaire à la justice, vendredi dernier. C'était l'aboutissement d'un long combat de trois ans mené par cette femme qui recueille et soigne les chats qui croisent sa route.
“ Je me bats pour ça depuis trois ans ”
La présidente de l'École du chat libre de Châtellerault tente de les protéger. Elle s'est même construit un abri de grande taille. « En quinze ans, il a dû m'en tuer dans les 150. Le dernier coup, il a éclaté l'épaule d'un chat à coups de fusil. Il pose des pièges à dix mètres de chez moi, après il les met dans un sac et il les tue à coups de gourdin. Une fois, il a coupé la patte d'un chat à coups de cisailles. J'ai alerté les gardes-chasse et les gendarmes. Ça fait trois ans que je me bats pour cela. »
Pas moins de trois avocats se sont présentés, vendredi, pour défendre les intérêts de la présidente de l'École du chat libre et celle des animaux tués. La Fondation Bardot et la SPA avaient mandaté un avocat dans ce dossier, considéré comme emblématique des mauvais traitements et des actes de cruauté qui peuvent être infligés à des animaux.
« J'ai dû dépenser dans les 15.000 € rien que pour voir ce dossier aboutir en justice », confie Mme Ortola. Elle réclame désormais 38.000 € qui correspondent aux sommes engagées pour soigner les animaux tués ou martyrisés. « Ça durait depuis quinze ans, mais la justice ne peut pas examiner plus de trois ans en arrière. Elle retient donc 62 animaux. »
Le procureur s'en est remis à « la sagesse du tribunal » dans cette affaire. Ce n'est pas le parquet qui poursuivait. C'est la plaignante qui avait obtenu de traduire son voisin devant la justice. Car, pour le parquet, visiblement, il n'y a pas de quoi fouetter un chat dans ce dossier qui se fonde surtout sur les impressions de la plaignante. Pas de cadavres d'animaux retrouvés. Le voisin conteste les faits. Et le seul témoignage recueilli rapporte que Michel a été vu en train de taper sur la clôture de son jardin dans lequel un chat s'était trouvé prisonnier. Qu'importe, la plaignante est sûre de son fait. Sa preuve : « Depuis qu'il a reçu ma citation devant la justice, le 31 juillet, plus aucun chat n'a disparu. »
Emmanuel Coupaye