Georges Vool
Nombre de messages : 1175 Age : 90 Localisation : Wansin (Hannut) Date d'inscription : 01/12/2006
| Sujet: Un garde-chasse en colère Mer 14 Fév - 0:30 | |
| « Je suis garde-chasse particulier depuis une quinzaine d’années et contrairement à la majorité de mes confrères, je ne suis pas chasseur. J’ai choisi cette mission bénévole de service public par goût de l’observation de la nature. Depuis 5 à 6 ans, les actes d’incivisme se multiplient de manière répétée de la part des chasseurs. Ces derniers, se croyant en terrain conquis, refusent les contrôles des garde-chasse particuliers, certains font des battues en état d’ébriété, des louvetiers dénigrent ouvertement les promeneurs, d’autres m’ont menacé de mort car je leur indiquais qu’ils chassaient sur terrain privé ou en temps prohibé. J’ai plusieurs fois alerté les Ministères de l’Intérieur et de l’Environnement, en dénonçant ces actes d’incivisme. Mes alertes et témoignages n’ont pas été pris en considération. Un public en insécurité Mon statut de particulier m’interdit de verbaliser. Que faire quand un chasseur armé est si ivre qu’il confond mon véhicule, pourtant reconnaissable grâce aux écussons de garde collés sur les portières, avec le sien ? Comment agir quand il met son chien sur les sièges tout à côté de son fusil chargé et qu’il pense pouvoir conduire dans cet état ? Les gendarmes n’ont pas daigné se déplacer et m’ont conseillé de ne plus intervenir lorsqu’un individu chasse dans cet état car cela n’est pas dans mes prérogatives et que je commets un abus de pouvoir. J’ai déposé plainte contre cet homme, elle a été classée sans suite. Ce chasseur continue à conduire et chasser en état d’ébriété. D’autres, sous la responsabilité de l’organisateur, font des battues en bordure des routes sans jamais respecter les consignes de sécurité. Que fait-on de la sécurité du public ? J’ai interpellé un chasseur en infraction, il m’a injurié et menacé de mort. Il vient d’être condamné à 22 Euros d’amende pour injures uniquement ; mes frais d’avocat s’élèvent à 500 euros. Des décisions contraires à la préservation de la nature En septembre 2006, le Ministère de l’Environnement a publié un décret obligeant tous les garde-chasse particuliers à détenir un permis de chasse validé chaque année. Nous serions formés par les fédérations départementales de chasseurs. Imaginez les gendarmes et les policiers formés par les criminels ! L’Etat a pris des décisions contraires au bon fonctionnement de la chasse et de la préservation des espaces naturels. On nous interdit le port de la plaque sur notre tenue sur laquelle est mentionnée « LOI » ; le képi vert foncé porté bien avant la création de l’ONCFS ; les couleurs tricolores de la nation ; de verbaliser les actes de pollution en tout genre et les chasseurs ivres. On nous interdit le port d’une arme de poing de dissuasion à munition non létale mais on nous autorise d’avoir un fusil pour chasser et détruire les espèces nuisibles ; alors que la première espèce nuisible à la nature est l’homme ! On ne devrait pas avoir le droit de chasser sur le territoire dont on a la garde afin d’éviter toute polémique et pour être impartial envers le milieu de la chasse. Je trouve ce milieu de plus en plus pourri, autant par ses adhérents que par les ministères. Les uns tuent, les autres perçoivent l’argent des permis et taxes diverses. Il est honteux et scandaleux de laisser un chasseur tirer un faisan au sol alors qu’il vient d’être lâché, bien souvent par le chasseur lui-même. Le gibier encore domestique n’a pas le temps de s’habituer à la vie sauvage en milieu naturel, il devrait être lâché par des non chasseurs. Le gibier de tir ne devrait pas exister ! Il y a de moins en moins de vrai gibier sauvage, pourquoi ne pas interdire leur tir pendant quelque temps et limiter davantage les prises ? Les chasseurs tuent eux-mêmes la chasse. Sur quatre ACCA dont j’ai la garde, une seule respecte et partage leur territoire avec les promeneurs. Je suis écoeuré par ce milieu et je vais arrêter mon activité ». | |
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