mercredi 29 février 2012Des larmes de sang pour les animaux!Les tests sur animaux pour la fabrication de cosmétiques doivent être interdits en 2013 dans l’Union européenne. Mais la Coalition anti vivisection craint un report de dernière minute. Et a fait entendre sa voix ce mercredi devant le siège de l’Oréal. Ce mercredi en début d’après-midi, les activistes de la Coalition anti vivisection (CAV) se sont réunis à Berchem-St-Agathe devant le bâtiment de l’Oréal. But de l’opération : pleurer des larmes de sang – symboliques bien sûr – en signe de protestation contre les tests sur animaux auxquels ont recours de nombreuses marques de cosmétiques. Audrey Ponsar, porte-parole de la CAV réagit.
Audrey Ponsar, pourquoi avoir mis sur pied ce rassemblement ? Il y a quelques années, l’Union européenne a décidé qu’en 2013, seront interdits les tests sur animaux pour la production de cosmétiques de même que l’importation de cosmétiques en Europe dont les ingrédients ont été testés sur des animaux. Par notre action, nous voulons faire entendre notre voix, pousser l’Oréal à respecter cette interdiction. Ce n’est pas gagné. Cette entreprise mène actuellement campagne pour que cette fameuse échéance soit reportée à une date ultérieure.
Craignez-vous vraiment qu’on assiste à un report de cette interdiction ?
Tout à fait. Les sociétés cosmétiques avancent comme argument qu’elles ne sont pas prêtes. Je constate simplement qu’elles n’ont pas pris en compte la date butoir, date qui est connue depuis quelques années déjà. Sans oublier qu’il existe des méthodes alternatives aux tests sur animaux.
Lesquelles par exemple ?
Elles sont nombreuses mais je n’en citerai qu’une : la peau artificielle. Cette technique peut être utilisée pour mettre au point n’importe quel cosmétique, du mascara au fond teint en passant par la crème de nuit. Cette méthode est plus onéreuse que l’expérimentation animale – il n’y a rien de plus simple que de se faire reproduire quelques lapins et de s’en débarrasser au moment voulu. Mais apparemment, ce n’est pas l’aspect financier qui pousse les sociétés à demander un report de l’ échéance.
Pour en savoir plus :http://www.lavenir.net/Article/Detail.aspx?articleID=DMF20120229_00124698