Ces dix poneys ne résisteront pas à l'hiver !

Dans une prairie au milieu des champs à Sart-Eustache se trouve un groupe de dix poneys. Amaigries, les bêtes vivent dans une prairie rase. Leur état a alerté une passante. Pourtant, leur propriétaire affirme les nourrir suffisamment.

Il faut être décidé pour les trouver. Au fond d’un chemin de terre, dans une prairie fortement en pente à Sart-Eustache, se trouve un groupe de dix poneys visiblement abattus par la faim. Amaigris, les pauvres bêtes grattent le sol, espérant y dénicher un peu d’herbe, mais c’est uniquement de la terre qu’elles trouvent. C’est une riveraine qui passait par-là par hasard qui s’est inquiétée de leur sort. «  Il y a trois semaines, je suis passée à côté d’eux à cheval et j’ai aperçu ce groupe de poneys. Vu leur état, je pense qu’ils ne sont pas nourris. Pour l’instant, ils ne sont pas à l’article de la mort, mais il est temps de faire quelque chose. Ils ne résisteront pas à l’hiver  », confie cette passionnée de chevaux.

La riveraine a alors prévenu la police, mais, jusqu’à aujourd’hui, les choses n’ont pas bougé. «  Quand je les ai appelés, ils sont venus assez vite, mais il pleuvait ce jour-là et ils n’ont pas voulu aller jusqu’à la prairie. Depuis, j’ai laissé plusieurs messages à l’agent de quartier et je suis toujours sans nouvelle.  » Pourtant, il semble que ce ne soit pas la première fois que les poneys de ce propriétaire attirent l’attention.

Une autre dame témoigne : «  Pendant l’hiver 2012, il y avait tout un groupe de poneys dans la rue de la ramée. En passant par là, j’ai vu l’un d’eux qui se tenait sur trois jambes. Il avait l’air tout malheureux, tout amoché. Son jarret était très gonflé, on aurait dit un ballon de foot et la plaie suintait. J’ai contacté le propriétaire. Il m’a répondu qu’il soignait la pauvre bête avec du chou et de l’argile ! Je lui ai proposé de reprendre le poney chez moi pour le soigner et il a eu le culot de venir voir mon boxe et de me dire que c’était un peu étroit alors que lui laisser crever ce poney dans sa prairie ! Finalement, ça ne s’est jamais fait et, un jour, à la suite d’une remarque supplémentaire, les chevaux ont disparu du jour au lendemain. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus.  »

http://www.lanouvellegazette.be/820063/article/regions/sambre-meuse/2013-09-26/fosses-la-ville-ces-dix-poneys-ne-resisteront-pas-a-l-hiver?fb_comment_id=fbc_346958205438328_1663587_347038278763654#f17ccd2457f9cf