Chiens dangereux - La présidente du refuge SPA fait de la résistance : elle refuse d'euthanasier les chiens classés dangereux
Si vous souhaitez contacter la présidente du refuge, voilà la page de contact du site avec l'adresse complète et les coordonnées téléphoniques:
http://www.spa-haguenau.org/pages%20secondaires/nouscontacter.html
Il y a également une adresse mél : fghoul.sabine@wanadoo.fr
http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,3724394,00-presidente-refuge-spa-fait-resistance-.html
La gendarmerie la somme d'euthanasier des animaux classés dangereux. Elle refuse. Pour elle, ces chiens n'ont aucun problème de comportement.
Sabine Fghoul, présidente du refuge SPA de Haguenau, dans le Bas-Rhin, invoque pour justifier sa décision "l'éthique de la profession".
Son rôle est de protéger les animaux. Pas de les tuer. Voilà pourquoi la présidente du refuge SPA de Haguenau, dans le Bas-Rhin, refuse l'injonction de la gendarmerie. Celle-ci l'a pourtant sommée de rappeler tous les chiens classés dangereux placés dans des familles depuis 1999 pour les euthanasier.
La présidente, Sabine Fghoul, raconte elle-même que lors d'une convocation vendredi à la gendarmerie de Bischwiller, "on m'a signifié de manière un peu dure que j'avais un mois pour récupérer tous les chiens de première catégorie placés depuis 1999 et les euthanasier, de même que ceux qui sont encore au refuge, sous peine de poursuites pénales". Elle avait déjà été convoquée une première fois par les gendarmes il y a une quinzaine de jours à la suite du contrôle du propriétaire d'un chien classé "dangereux". Cette personne avait indiqué avoir obtenu son animal en octobre 2007 à la SPA de Haguenau.
Ce sont les maîtres qui rendent les chiens dangereux
Conséquence de ces convocations : une demi-douzaine de chiens placés pourraient être euthanasiés ainsi que cinq autres qui se trouvent encore dans le refuge, mais aucune décision n'a encore été prise, souligne Sabine Fghoul : "J'ai un mois pour m'exécuter et réfléchir avec notre avocat et l'ensemble des associations de protection des animaux à la suite des événements". Mais au final, pas question pour elle de céder : "Pour moi, il est hors de question de rappeler des chiens placés depuis plusieurs années sans le moindre problème : cela va à l'encontre de mon éthique et de l'éthique de la profession".
La gendarmerie se réfère à la loi du 6 janvier 1999 qui distingue deux catégories de chiens dits dangereux et interdit la cession, l'acquisition et l'importation de chiens de première catégorie, une loi que Sabine Fghoul juge "absurde". Selon elle, cette loi introduit un "délit de faciès. N'importe quel chien peut devenir dangereux s'il reçoit une mauvaise éducation. En réalité, les chiens mordeurs sont essentiellement des chiens de 2e catégorie". A la SPA de Haguenau, "nous n'avons pas attendu cette loi pour procéder à l'euthanasie des chiens que nos vétérinaires et comportementalistes jugent potentiellement dangereux, quelle que soit leur catégorie".
Sabine Fghoul demande donc une révision de la loi de 1999. Si elle avait été réellement appliquée, il n'y aurait plus de chiens de catégorie 1 en France aujourd'hui, estime-t-elle. Et elle déplore qu'on attaque aujourd'hui sur leur éthique "les refuges SPA, qui ne sont que le dernier maillon de la chaîne".