La ministre de la Santé et du Bien-être animal Laurette Onkelinx souhaite interdire les tests effectués sur les animaux par l'industrie du tabac afin de développer de nouveaux produits, déclare-t-elle dans un interview réalisée par l'organisation de défense des animaux GAIA, à paraître dans l'édition d'été de son magazine.
La ministre y parle également de la mise en place d'un Fonds spécifique pour le bien-être animal.
Elle se dit d'ailleurs très surprise que de tels tests soient encore menés. "Pour autant que je sache, ces tests ne peuvent être menés sur des animaux, la loi est très claire là-dessus. Les tests sur des animaux ne peuvent être effectués qu'en dernier recours." Pour Laurette Onkelinx, il faut plutôt trouver "des solutions thérapeutiques pour soigner les personnes malades suite aux conséquences du tabac" plutôt que de développer de nouveaux produits.
Cette position de la ministre sur les tests intervient à la suite du refus par l'administration communale de Louvain, pour raisons éthiques, d'octroyer au cigarettier Philip Morris un permis de bâtir pour un centre de recherches où des tests sur des animaux auraient dû être menés. La ministre fait d'ailleurs de la lutte contre les tests sur les animaux une des priorités de sa politique de bien-être animal. Elle souhaite une baisse significative du nombre d'animaux utilisés pour effectuer des tests. "La Belgique a un grand potentiel pour développer des méthodes alternatives", déclare-t-elle, ajoutant qu'elle a déjà déposé des propositions au Sénat allant dans ce sens.
Elle tient également à lutter contre les achats impulsifs d'animaux et annonce que d'ici la fin de la législature, la vente de certains animaux, comme les reptiles, sera mieux réglementée. Laurette Onkelinx pense également à la mise en place d'un Fonds pour le bien-être animal, afin de soutenir les actions du service Bien-être animal du SPF Santé publique et de ses inspecteurs. (belga/7sur7)
03/06/08 16h54