georgeslaurent Admin
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| Sujet: (B) Le chien, ultime lien social: Nouvelle Recherche! Dim 15 Fév - 22:01 | |
| Le chien, ultime lien social: Nouvelle Recherche !!! Namur, comme toutes les grandes villes, n'échappe pas à la dure réalité des sans-abri. Perte de logement, de travail, divorce, maladie, prison... Il en faut de peu pour basculer et se retrouver à la rue. La capitale wallonne réfléchit à cette problématique, à l'accueil d'urgence et aux moyens de réinsertion. Emmenée par le député-échevin Maxime Prévot (CDH) et le président du CPAS, Philippe Defeyt (Ecolo), une délégation namuroise est partie à la rencontre des acteurs sociaux de la Ville Lumière plutôt blindée en cette matière. Il faut dire que Paris compte entre 10.000 et 15.000 sans logis (sur quelque 2 millions d'habitants). Objectif de la mission : s'inspirer de ce qui se fait en bord de Seine, voire le transposer à l'échelle namuroise. Une question tenace : comment accueillir les SDF et leur chien ? Aujourd'hui, en Belgique, la plupart des abris de nuit et autres lieux d'hébergement d'urgence, n'acceptent pas les animaux. Mais tous les intervenants sociaux parisiens s'accordent à dire qu'il s'agit de revoir la position. Il ne faut pas séparer le maître de son compagnon.Pour certains SDF, le chien est le confident, le compagnon de route, un instrument de travail pour faire la manche voire l'ultime lien social qui le sauve de l'abîme. Il est aussi, très souvent, la raison de refuser une prise en charge par les services sociaux, par peur de la séparation : "Nous avions pensé adjoindre un chenil, quelques boxes en annexe de l'abri de nuit. Mais les experts parisiens nous disent que les sans logis refusent cette formule et resteront à la rue. Mieux vaut imaginer une pièce, un petit collectif, où hommes et animaux pourraient passer la nuit au chaud, ensemble", résume Maxime Prévot. Amarrée sur les quais de Seine depuis 1999, au port de Javel dans le 15e, la péniche Le Fleuron a été créée par les Œuvres Hospitalières Françaises de l'Ordre de Malte et l'association 30 millions d'amis (budget : 2,5 millions d'euros !). Elle embarque chaque soir à son bord, une cinquantaine de SDF, dont la moitié d'entre eux avec leur chien. "Le tout dans une grande harmonie", assure Edith de Rotalier, directrice, surnommée l'Amiral. Pour la nuit, les sans-abri sont deux par cabine sur des lits superposés, le passager avec chien devant obligatoirement attacher son cabot. La péniche fournit aussi au besoin des muselières. "Mais en général, les chiens des sans-abri sont très gentils. Ils sont habitués à se tenir aux côtés de leur maître installé des heures durant dans la rue. Le bruit, la foule, ils connaissent." Davantage lieu d'hébergement de nuit que plate-forme de réinsertion, Le Fleuron voit un vétérinaire bénévole (étudiant) monter à bord deux fois par semaine pour un contrôle sanitaire des animaux : soins, vaccins. Cela dit, à Paris, les chiens sont régulièrement contrôlés et sont en ordre. "Le chien pour un sans-logis, c'est une raison de vie. Le SDF s'occupe de son chien, le responsabilise. Il nourrit son chien avant de se nourrir. Il trouille qu'on le lui enlève", explique Réha Hutin, (présidente de 30 millions d'Amis). Le soir, après le dîner, sur la péniche, des équipes se constituent pour jouer aux échecs, au Scrabble, au Trivial poursuit... Bénévoles, passagers, tout le monde se mélange. Et le jeu devient un formidable instrument d'égalité sociale. A.-F.So. A paris, une péniche accueille chaque soir une cinquantaine de sans-abri avec leur chien. La ville de Namur veut s'en inspirer. | |
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