9.500 animaux saisis à Zaventem (31/01/2007)
En 10 ans, 92 tortues, 420 caméléons et beaucoup d'oiseaux protégés
retrouvés à l'aéroport de Bruxelles
BRUXELLES En l'espace de 10 ans, les douaniers de l'aéroport
Bruxelles-National ont saisi pas moins de 9.500 animaux protégés. Rien que
cela.
Cette information a été divulguée par le ministre des Finances, Didier
Reynders (MR), à la suite d'une question écrite rédigée par le sénateur Hugo
Vandenberghe (CD & V).
En réalité, les douaniers ont débusqué à 52 reprises des trafics d'animaux
protégés. Dans la plupart des cas, il s'agit de commerces illégaux d'oiseaux
rares. Les animaux sont ensuite revendus en Europe.
À sept reprises, en tout cas, les douaniers ont mis la main sur des
caméléons. Pas moins de 420 espèces ont été libérées des griffes des
trafiquants.
À neuf reprises, les contrôleurs de l'aéroport de Bruxelles-National ont
saisi des tortues exotiques. Cette fois, 92 animaux ont ainsi été retrouvés.
Selon les statistiques communiquées, on sait que certaines années, depuis
1996 donc, ont été plus riches que d'autres en matière de trafic d'animaux.
On apprend, par exemple, que l'année 1997 a été trois fois plus sujette à ce
type de trafic que la moyenne des autres années. Et l'année 1998 a battu
tous les records en multipliant par huit le nombre de cas recensés au cours
des 12 mois.
En 1998, 7.580 oiseaux ont été saisis à Zaventem. De toute évidence, sur ces
dix dernières années, 25 cas de trafic d'oiseaux ont été découverts. Et sur
les 9.500 animaux, il y avait 8.950 oiseaux.
Le commerce de trafic d'animaux protégés permet à des particuliers
d'acquérir des animaux dans la plus complète illégalité. Les espèces
retrouvées sont dirigées vers des centres de revalidation avant d'être
relâchées dans leur environnement.
Depuis 1973, une convention relative au commerce international interdit le
trafic d'animaux protégés. Ces espèces sont reprises sur une liste. Outre
les animaux, la convention prévoit également la protection de toute une
série de plantes.
Les chiffres communiqués par M. Reynders sont donc directement en lien avec
cette convention.
Philippe Boudart
© La Dernière Heure 2007