Tous végétariens en 2050
Bruxelles: Un spécialiste du WWF français suggérait hier, en marge du Giec, que l'avenir nous incitera sans doute à consommer moins de viande, le secteur demandant énormément d'énergie et certains animaux, bœufs et vaches, rejetant aussi beaucoup de gaz à effet de serre.
Vrai-faux? Il est exact, jugent les spécialistes, que le secteur agricole est un énorme pourvoyeur de gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement global de la planète. Les engrais, par exemple, une fois jetés sur les champs, se volatilisent en partie pour libérer du N20, du protoxyde d'azote, encore pire que le CO2! Et le secteur agricole au complet représente trois quarts environ de ces émissions de N20… Il faut aussi compter sur les émissions de méthane, que l'on doit surtout aux ruminants et à leurs quatre estomacs, très gros producteurs de ce gaz. Méthane et protoxyde d'azote ensemble représenteraient ainsi un bon tiers de émissions totales de gaz à effet de serre…
Alors, ne plus manger de viande serait la solution? A moins que l'agriculture biologique? Les experts semblant d'accord pour dire qu'une consommation réduite de viande contribuerait déjà pour beaucoup à une amélioration, si on prend en compte la chaîne de traitement dans son ensemble, depuis l'élevage de la bête, jusqu'à son arrivée dans les rayons des magasins. Le bio est une avancée, certes, mais son poids n'est pas encore significatif.
N.F.
1 sur 4 en danger
Les animaux seront les premières victimes du réchauffement climatique
BRUXELLES Alors que l'hiver est particulièrement clément chez nous, on constate sur nos animaux de compagnie que les changements climatiques ont une influence non négligeable. En effet, la mue qui intervient d'habitude au printemps a déjà commencé pour certains chats, chiens ou chevaux. Ce qui se passe à une échelle modérée dans nos contrées prendra une tournure bien plus dramatique à l'échelle de la planète.
On considère en effet que si le réchauffement de la planète suit les prévisions des experts internationaux, à ce rythme, c'est une espèce d'animaux sur quatre qui est menacée d'extinction pure et simple d'ici 50 ans. Mais cela ne sera pas la seule conséquence puisque tout le biotope s'en trouvera perturbé. Des perturbations dont on peut déjà ressentir les effets aujourd'hui. En effet, des espèces d'insectes venant d'autres latitudes progressent vers le Nord et arrivent petit à petit dans nos contrées. C'est tout un équilibre qui va ainsi être bouleversé.
Mais la faune n'est pas la seule touchée, la flore est également gravement mise en péril. là aussi, on estime à une sur quatre les espèces de plantes qui sont menacées par le réchauffement climatique. C'est évidemment énorme.
L'un des exemples les plus flagrants d'une nature mise en péril par le réchauffement climatique est celle de la grande barrière de corail au large de l'Australie. Ce fantastique récif corallien voit petit à petit sa surface changer de couleur au fur et à mesure que le corail se meurt irrémédiablement et avec lui le formidable biotope marin qui l'entoure.
M.Ka.