"Belgique" Les Chasseurs en colère Un arrêté royal les oblige à utiliser trois cadenas pour transporter leurs armes. BRUXELLES Lors de la précédente législature, la Belgique s'est dotée d'une législation pointue sur les armes qui a fait couler beaucoup d'encre et suscité l'ire de bon nombre de corporations (chasseurs, collectionneurs, tireurs sportifs,...) Après de multiples aménagements de la loi, ce sont certains arrêtés d'application qui fâchent.
Aujourd'hui, ce sont les chasseurs qui sortent du bois pour dire leur colère contre l'arrêté royal du 24 avril dernier. Cet arrêté royal détermine "les conditions de sécurité lors du stockage, de la détention et de la collection d'armes à feu ou de munitions".
Désormais, "la loi nous impose d'avoir trois cadenas sur nos armes. Un cadenas sur la détente qui empêche toute utilisation de l'arme, une fermeture sécurisée de la boîte ou du sac dans lequel l'arme est transportée mais également une fermeture totale de notre véhicule", s'insurge le Royal Saint-Hubert Club de Belgique. "C'est tout à fait inapplicable sur le terrain."
La fédération de chasseurs a donc adressé une lettre ouverte aux ministres de l'Intérieur et de la Justice pour signifier leur courroux. Car cette mesure, passée un peu inaperçue au printemps, période où la chasse n'est pas autorisée, revient sur le devant de la scène, maintenant que les chasseurs sont en pleine activité. Or, "des contrôles sont menés sur le terrain et pour les chasseurs qui ne sont pas au courant, cela peut donner lieu à la perception d'amendes, voire à des poursuites devant les tribunaux".
Du côté des 25.000 chasseurs et des 5.000 gardes champêtres du pays, on est conscient que des mesures de sécurité doivent être prises et respectées, mais cela est apparemment impraticable dans le cas de chasseurs en action sur le terrain.
Par conséquent, les chasseurs demandent que cet arrêté royal soit abrogé ou à tout le moins réformé pour plus de clarté et en tenant compte des modalités pratiques réelles sur le terrain.
Michael Kaibeck
Les chasseurs sortent du bois pour dire leur colère contre un arrêté royal.
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