Une femme tuée par un guépard à Anvers

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Une femme tuée par un guépard à Anvers! (12/02/2007)





© D.R.

Elle s'est enfermée dans la cage de l'animal au parc animalier d'Olmen. Gaia dénonce le laxisme du zoo. La drirection conteste

ANVERS Une visiteuse régulière du parc animalier d'Olmen (Balen, province d'Anvers) a été tuée dimanche soir par un guépard, a-t-on appris auprès de la police locale.

Cette Anversoise de 37 ans était la "marraine" d'un des guépards de l'"Olmense zoo". Elle s'était procuré, on ne sait trop comment, les clés de la cage de l'animal.
La victime s'était plus que probablement cachée dans un coin du parc après la fermeture pour pénétrer dans la partie non accessible au public. La police évoque un accident tragique et n'exclut pas un acte de désespoir.
Le zoo donnera plus de détails au cours d'une conférence de presse programmée à 10 heures, a indiqué son directeur Charel Verheyen.



Gaia réclame la fermeture du parc animalier

ANVERS L'association de défense des animaux Gaia a réitéré lundi sa demande de fermeture du zoo d'Olmen.
Gaia souligne que les normes minimales prévues dans la législation sur les parcs animaliers ne sont pas remplies à Olmen, tant en ce qui concerne la sécurité que le bien-être animal.

L'organisation a déjà transmis à plusieurs reprises des plaintes à l'administration. "Nous ne pouvons pas fermer le parc nous-mêmes et nous attendons donc des autorités qu'elles posent des actes clairs", relève Ann De Greef, porte-parole de Gaia. "Cet incident est vraiment désolant, mais on pouvait s'y attendre", ajoute-t-elle.
Pour Gaia, le parc a une responsabilité dans le fait que les clés ont pu être prises par la victime. Les problèmes de sécurité, ajoute l'organisation, ne sont pas seulement dus à une infrastructure défectueuse, mais aussi à une mentalité problématique du personnel et de la direction.

"Depuis des années, le parc donne au visiteur l'impression que les bêtes sauvages sont des animaux inoffensifs", commente Ann De Greef. "Les visiteurs peuvent nourrir les bêtes sous la surveillance des gardiens, ce qui est interdit par la législation. Il y a quelques années encore, un groupe de musique a pu présenter son nouveau CD dans les cages des animaux sauvages", s'étonne-t-elle.

La direction conteste un manque de sécurité

BALEN La direction du zoo d'Olmen a vivement contesté lundi un manque de sécurité au parc animalier ainsi qu'une attitude irresponsable dans son chef en permettant des contacts physiques entre les visiteurs et des animaux dangereux.

Selon Jan Libot, conseiller de la direction et porte-parole du zoo, une attaque par les animaux est exceptionnelle et n'est pas de leur faute. Les animaux ne seront donc pas mis à mort, a-t-il précisé au cours d'une conférence de presse.

A l'avenir, il ne sera plus permis aux visiteurs de prendre des photos aux côtés des petits de prédateurs ou de nourrir les animaux.

La direction du zoo a indiqué qu'elle était respectueuse de la sécurité et du bien-être animal, comme de la législation. La victime était une visiteuse régulière du parc. La direction a fortement déploré sa disparition.

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Tuée par Bongo le guépard (13/02/2007)

Visites spéciales après les heures de fermeture : ce n'est pas la première
fois que Karen Aerts s'enfermait dans la cage !
OLMEN Depuis le 11 septembre 2006, Karen Aerts, célibataire de 37 ans,
graphiste chez un éditeur de Dessel, était la marraine pour un an de Bongo,
guépard de 18 mois élevé au zoo d'Olmen. Il faut être très clair. Des
témoins affirment qu'après les heures de fermeture, le zoo autorisait
certains visiteurs payants à pénétrer et se faire photographier dans les
cages à fauves.

Une dame dit avoir personnellement benéficié d'une de ces visites spéciales;
accompagnée d'un guide, elle a pu s'enfermer pendant vingt minutes dans une
cage où se trouvaient trois guépards, deux mâles et une femelle, et caresser
celle-ci. Le guide lui a demandé 50 euros.

Elle aurait aimé caresser les deux mâles mais son guide le lui a déconseillé
: trop dangereux, un coup de patte est si vite arrivé. Le témoin certifie
que la direction du zoo d'Olmen était informée. Ce n'est pas la première
fois que Karen Aerts s'enfermait dans la cage de son guépard protégé.

Toujours est-il que dimanche soir, après la fermeture, des bénévoles du zoo
d'Olmen - très décrié par Gaia - se sont retrouvés à la cafétéria. À un
moment, Karen Aerts s'est absentée pour fumer une cigarette. Après une
demi-heure, le zoo s'est inquiété. Pas de nouvelle de Karen. Le directeur
Charel Verfheyen a songé aux guépards. La cage se trouve dans une partie
sécurisée interdite au public. Pour accéder à l'enclos, Karen avait dû
subtiliser les clés et ouvrir au moins deux serrures. Bongo, son protégé,
partageait sa cage avec un autre guépard de 18 mois. En principe, les fauves
seraient déplacés à 24 mois. Personne ne sait ce qui a provoqué la réaction
de Bongo. Mais à l'arrivée des secours, Karen avait cessé de vivre. Petit
détail peut-être sans incidence : la jeune femme souffrait d'un handicap à
la jambe.

Si le ministre Rudy Demotte a ordonné une inspection du zoo, ce n'est
évidemment pas pour vérifier la sécurité des humains mais bien le bien-être
des animaux hébergés à Olmen. Bongo n'a pas et ne sera pas euthanasié : pour
la direction du zoo, le cheetah n'a pas commis de faute.

Le 28 juillet 2002, une guide bénévole de 62 ans avait été défigurée par Boy
: le tigre de 250 kg avait labouré le visage de Roosje qui avait voulu
récupérer son sac tombé dans l'enclos. En 1994, un chimpanzé qui s'ennuyait
ferme avait jeté un projectile sur un enfant (et visant juste, l'avait
atteint).

Gilbert Dupont

Guépard acheté 8.000 € (14/02/2007)

Un jour, sa propriétaire, Karen Aerts, s'était même endormie dans la cage aux fauves...

OLMEN Renate était l'amie la plus proche de Karen Aerts, l'Anversoise de 37 ans tuée dimanche soir au zoo d'Olmen par un guépard en cage. Si Renate Kerkhofs parle, c'est, dit-elle, parce que Karen n'est plus là pour se défendre. Renate n'admet pas la version officielle du drame présentée par le zoo. Elle n'accepte pas non plus que le zoo d'Olmen continue de présenter Karen comme une demi-folle qui aurait volé les clés de la cage dans le dos de la direction. Renate affirme que Karen s'enfermait régulièrement dans la cage aux fauves et que la direction ment si elle prétend qu'elle l'ignorait.

Selon Renate, Karen Aerts était présente à la naissance des bébés guépards il y a 18 mois. Elle s'est d'abord occupée de Farouk qu'elle a apprivoisé, passant des heures avec lui. Quand le zoo d'Olmen a voulu vendre Farouk en France, Karen a proposé de le racheter de façon qu'il reste à Olmen; elle l'a payé 8.000 €. Mais Farouk est mort (empoisonné ?) peu après et quand Karen a voulu récupérer ses 8.000 €, le zoo a refusé et lui a proposé de s'occuper plutôt des deux autres bébés guépards, Chinook et Bongo. En clair, Karen bénéficiait de privilèges. Renate Kerkhofs prétend même qu'une fois Karen s'est endormie dans la cage des deux fauves qui fortifiaient. Le zoo a proposé de limiter ses visites à un quart d'heure. En septembre, Karen est devenue marraine de Bongo, ce qui lui a côuté entre 600 et 700 €. Karen trouvait que le zoo ne faisait que le strict minimum pour les guépards. Elle leur apportait le plus.

Née avec un handicap, Karen avait subi un grave accident, à 18 ans. Ce n'était pas une folle, dit son amie, mais une femme intelligente très active sur les causes animales.

Selon nos infos, le parquet de Turnhout, troublé par les témoignages, ouvre un dossier d'information.

Gilbert Dupont

� La Dernière Heure 2007