samedi 11 septembre 2010Manifestation anti-corrida, le 11 septembre 2010 à Nîmes
La manifestation s'est terminée par une minute de silence en hommage au taureaux morts dans les arènes et une grande farandole à fait le tour des arènes: Corridas : 2 500 contre, 900 pour! « Abolition de la corrida ! » Tel était la phrase de ralliement prononcée hier après-midi par les 2 500 militants anti-corrida qui ont manifesté bruyamment dans les rues du centre-ville de Nîmes répondant ainsi aux deux rassemblements organisés par les aficionados plus tôt dans la journée à Nîmes et plus tard à Arles. De la gare aux arènes en passant par les boulevards nîmois, le cortège des "Anti" ouvert par deux échassiers a rassemblé des militants associatifs de toute la France, de Catalogne, de Belgique, d’Italie, la plupart vêtus de noir et brandissant des banderoles aux messages forts : « corrida, arrêtons le massacre » ou « corrida = barbarie ». Le défilé s’est terminé par une immense chaîne humaine autour des arènes formée
les manifestants. Parmi eux, Christine, militante lyonnaise du Comité radicalement anti-corrida, de One Voice et de la Protection mondiale d’animaux de la ferme : « Je ne tolère pas que l’on torture un animal pour un spectacle. Je pense que le public des corridas a besoin d’extérioser une animosité. » En première ligne, la présidente nîmoise de l’Alliance anti-corrida Claire Starozinski affichait de son côté sa satisfaction. « Les anti-corrida se sont fédérés autour de cette marche pacifique, c’est une première ! Maintenant, il faudrait que les politiques aient conscience de l’ampleur du mouvement. » Elle a demandé aux manifestants de solliciter leurs députés pour que ces derniers soutiennent une proposition de loi pour l’abolition des corridas.
Inutile de dire que les parlementaires nîmois Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud y sont opposés, eux qui ont déposé hier midi aux côtés de neuf cents aficionados une gerbe de fleurs au pied de la statue du torero nîmois Nimeño II. L’occasion d’exprimer leur volonté de défendre les traditions et d’être libres d’assister aux corridas.
Un message relayé aussi dans l’après-midi devant les arènes d’Arles, en plein feria du riz, devant plusieurs milliers d’aficionados, par Michel Vauzelle, président de la Région Provence-Alpes Côte d’Azur, le maire d’Arles Hervé Schiavetti et Francine Yonnet, présidente de l'association française des éleveurs de taureaux de combat. Interventions qui se sont conclues par un jet de confettis avec motifs de tête de taureau, histoire d’affirmer avec force l’attachement aux traditions.
Dans le cortège, des Nîmois côtoyaient des Marseillais, des Catalans, des Haut-Savoyards, mais aussi des petits groupes venus de Belgique ou d'Italie. Ainsi Valentina, arrivée le matin-même d'Asti, portant avec quelques amis une banderole proclamant "la corrida e un crimine" (la corrida est un crime).
"Oui c'est important d'être là. La corrida, c'est de la violence et il faut le dire même dans des pays où il n'y en a pas", affirmait-elle, entourée par des gens portant des tee-shirts noirs floqués d'un "corrida' non merci".
Pour Claire Starozinski, aucun doute: l'abolition est en marche en France, et le combat doit dorénavant "se poursuivre dans l'hémicycle (du Parlement, ndlr) car seule une loi peut abolir la corrida", a-t-elle déclaré, rappelant une proposition de loi en ce sens des députées Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP).
"Il faut que Jean-François Copé (le président du groupe UMP à l'Assemblée, ndlr) mette cette question à l'ordre du jour", a-t-elle lancé avant d'organiser à l'issue du rassemblement une chaîne humaine autour des arènes.
http://info.sfr.fr/france/articles/anti-corrida-defilent-a-nimes,147541
http://www.2424actu.fr/actualite-sociale/pro-et-anti-corrida-se-defient-a-nimes-et-a-arles-1381710/#read-1384127