Publié le 08/08/2010
Pour remise en mémoir !!https://lota029.1fr1.net/discutions-generales-f5/fil-abat-froidement-son-chien-de-chasse-t5423.htm?highlight=un+chasseur+abat+son+chienSUITE:"Enquête" Castelsarrasin. Chien abattu, que révélera l'ADN ? Le cadavre d'un chien gisant dans une marre de sang encore fraîche, la cordelette encore autour du cou, et une douille de fusil de chasse impunément laissée, c'est la scène qu'un promeneur découvrait, en février dernier dans un bois isolé entre Castelsarrasin et Saint-Nicolas-de-la-Grave (nos éditions des 10 et 19 février.) L'affaire de cette exécution sommaire d'un chien de chasse par son propriétaire, avait suscité une vive émotion, provoquant l'afflux de centaines de messages sur notre site web. Fortement mobilisées les associations de protection animales, au premier chef desquelles la fondation Brigitte Bardot et 30 millions d'amis, annonçaient d'emblée qu'elles se pourvoiraient en tant que partie civile si le coupable était appréhendé. La plainte déposée par l'association des oubliés de Saint-Béart dirigeant le refuge canin intercommunal, ouvrait l'enquête de cette exécution à la charge de la gendarmerie.
UN CHASSEUR MOISSAGAIS ENTENDURapidement, les investigations orientaient les militaires en direction d'un chasseur moissagais. En effet, le randonneur ayant trouvé le cadavre avait eu le temps de noter un numéro d'immatriculation d'une « Renault Berlingo » qui quittait les lieux, peu après. Entendu comme simple témoin, l'homme assurait ne pas être la personne recherchée.
Accompagnés des techniciens en investigation criminelle (TIC), les enquêteurs procédaient toutefois, dans l'un de ses véhicules, à des prélèvements de poils. « Nous avons tout passé au peigne fin » confirme le chef Christophe Pareja, en charge de l'enquête. Ses munitions de chasse, ses albums photos, son voisinage, son vétérinaire, rien ne concorde avec cette affaire. » Dans le même temps, l'examen du cadavre confirmait une partie du témoignage du randonneur. « L'animal a été abattu derrière la tête à bout portant avec une cartouche de marque super-frappe calibre 16, plomb de six » indique le rapport du vétérinaire expert concluant, par ailleurs l'impossibilité d'identification. « Aucune puce électronique, ni tatouage ne nous permet de tracer l'origine de ce chien. »
UNE ENQUETE CRIMINELLEEntre-temps, les enquêteurs avaient la confirmation d'une fort mauvaise nouvelle. Le numéro d'immatriculation livré par le promeneur n'ayant été, en fait, relevé que partiellement. Ce qui ouvrait le champ de 2 500 véhicules possibles. « Les recoupements nécessaires sont trop importants pour parvenir à un résultat probant » indiquait le chef Pareja. Seules les analyses ADN demandées par le parquet peuvent donc aujourd'hui donner une issue favorable à cette affaire (lire ci-dessous).
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la cordelette livrera-t-elle le propriétaire ?Afin de lever tout doute sur le chasseur moissagais entendu, le parquet a donc ordonné le 21 mai dernier, chose rare en l'espèce, une recherche ADN sur le morceau de cordelette ayant permis d'attacher le chien à un tronc, peu avant son exécution. « Cette trace ADN demeure notre dernier espoir pour tenter d'élucider cette affaire » indiquait le commandant de la brigade de gendarmerie de Moissac, le capitaine Alain Mandelli. Et son enquêteur Christophe Pareja d'insister : « Si ce n'est le temps de l'expertise ADN (confiée aux services du laboratoire scientifique de la police, à Toulouse) nous avons déployé les mêmes moyens que pour l'élucidation d'un homicide. »
Reste toutefois un élément de taille que même l'expertise ADN ne pourra résoudre. « Même si nous avions la chance d'avoir du matériel génétique identifié sur cette cordelette, il faudrait que celui-ci soit répertorié dans nos fichiers pour que nous puissions aboutir. »
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Le chiffre : 6
mois > d'enquête. Depuis la découverte le 7 février dernier du cadavre du chien, les gendarmes ont procédé à une minutieuse enquête pour tenter de retrouver le propriétaire de l'animal.
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La phrase
« C'est un acte de barbarie sans nom. Attaché à 60 cm de corde, l'animal n'avait aucune chance de sans sortir », Michèle Flèta, coresponsable du refuge canin et coprésidente de l'association des oubliés de Saint-Béart
http://www.ladepeche.fr/article/2010/08/08/885958-Castelsarrasin-Chien-abattu-que-revelera-l-ADN.html