Publié le mercredi 10 août 2011Mort de Tito le cerf: la colère de GréolièresDepuis la fenêtre de son appartement de Gréolières-les-neiges, Martine Penna-Chabloz avait l’habitude de nourrir Tito quotidiennement. La mort de l’animal l’a boulevercé. Les habitants de la petite station de l’arrière-pays grassois ne comprennent pas le geste du tireur qui a ôté la vie à leur mascott.
Cinq jours après la découverte du corps sans vie de Tito, la mascotte de Gréolières-les-Neiges, les habitants de la petite station de l’arrière-pays grassois en ont gros sur le cœur. « Mais qui est l’infâme salopard qui a tué Tito », s’interroge Patrick Léoni, un habitant.
Vendredi dernier, au petit matin, l’animal docile et affectueux était retrouvé, non loin des habitations, abattu de deux balles. Un acte gratuit qui révolte les amoureux de la faune qui vivent dans la station. « L’animal ne demandait qu’à vivre paisiblement », ajoute Patrick, très affecté par le sort du cervidé, également appelé Titou ou Grégoire. « Tito était très docile et affectueux », se souvient Martine Penna-Chabloz, une ancienne habitante de la station.
Au fil des quinze années pendant lesquelles l’animal avait ses habitudes dans le hameau, Martine et Tito avaient noué des liens très forts. « Il venait manger chaque jour dans ma main, confie-t-elle, très émue. Aujourd’hui, j’espère de tout cœur que l’auteur de ce crime sera trouvé et sévèrement puni, car c’est un destructeur et un lâche. »
Dépôt de plainte
Depuis ce jour d’hiver où Joseph, un habitant, l’avait nourri pour la première fois, le grand cervidé avait une confiance totale envers les hommes. « Tout le monde pouvait le toucher, c’était une vraie attraction pour les enfants », se souvient Patrick Villardry, président de la Fédération de protection des animaux en PACA qui avait croisé l’animal, récemment.
C’est peut-être justement cette absence de méfiance qui a coûté la vie à Tito, selon lui. « En voyant le tireur avec son fusil, il ne s’est sans doute pas méfié. Il n’a sûrement même pas tenté de fuir », imagine-t-il. Aussi, ce défenseur de la cause animale s’est impliqué personnellement. « J’ai décidé de déposer une plainte et de me porter partie civile. On ne peut pas laisser passer un tel acte. Il est symptomatique d’une recrudescence de la maltraitance animale dans notre département », s’émeut Patrick Villardry.
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